Futuropolis
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L'éternité béante : Et si Einstein revenait ?
Etienne Klein, Christian Durieux, Laurent-Frédéric Bollée
- Futuropolis
- Albums
- 11 Septembre 2024
- 9782754842099
Quand, au détour d'un rêve, Étienne Klein tombe nez à nez avec Albert Einstein, cela engendre la rencontre la plus étonnante qu'il soit ! Un road-trip loufoque et savant où science et philosophie s'entremêlent. Par l'effet conjugué d'un verre d'alcool et d'un disque des Stones, Étienne Klein se retrouve face à Albert Einstein, à notre époque ! Conscients que ce méta-rêve dans le métavers est une formidable opportunité, ils partent sur les lieux des grands événements et découvertes qui ont eu lieu depuis la mort d'Einstein en 1955... Découvertes en physique quantique, nouvelles technologies, crise environnementale, conflits, conquête spatiale... Quel regard portera Einstein sur notre monde contemporain ? Étienne Klein (philosophe des sciences et vulgarisateur scientifique hors pair), Laurent-Frédéric Bollée (La Bombe, Les Illuminés...), Christian Durieux (Les Gens honnêtes, Le Faux Soir...) s'associent pour créer une oeuvre originale, véritable hommage à Albert Einstein. L'Éternité béante est la toute première création d'Étienne Klein en bande dessinée. Un roman graphique virevoltant et malicieux sur une rencontre rêvée, croisant philosophie des sciences, théories quantiques et réflexions sur l'humanité et sa compréhension de l'univers. À travers la beauté des dessins de Christian Durieux se déploient les théories et la pensée d'Albert Einstein, souvent en avance sur son temps, et leur acuité d'une actualité singulière.
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Joe Sacco ne pouvait être indifférent ni aux attaques du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, ni aux conséquences tout aussi dramatiques sur Gaza. Même s'il n'aime pas dessiner dans l'immédiateté de l'actualité, Joe Sacco sait que sa voix sur la Palestine peut compter. Une voix morale. Il a donc décidé de prendre du temps en plus pour dessiner un pamphlet sur l'horreur de la guerre à Gaza. En une trentaine de pages corrosives, il aborde le thème de la guerre, du traitement politique de celle-ci par les États-Unis et Israël, par les médias. Un pamphlet qui mêle l'universel et l'intime.
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Quand Louis reçoit cette invitation d'Agathe, il est un peu ému. Et intrigué. Il y a si longtemps. Même si elle ne lui avait plus jamais donné de nouvelles, il ne l'avait jamais oubliée. Des quelques années qu'il a passées avec elle au bord de la Loire, Louis garde un souvenir ébloui. Alors il ne résiste pas à l'idée de prendre quelques jours pour revenir dans la lumière du fleuve. Il décide de marcher vers le lieu de rendez-vous qu'Agathe lui a donné par mail. C'est le soir. Il fait chaud. Louis longe le fleuve avec plaisir et sur une plage décide de se rafraîchir avant d'arriver. Il se fiche à poil et entre dans l'eau. Erreur. Il perd pied et se met à dériver. Il ne panique pas et se laisse flotter sans lutter. Malgré le danger, il se sent bien. Le problème, c'est qu'il commence à faire sombre et que le courant a déposé Louis sur l'autre rive. Le voilà nu, devant parcourir quelques kilomètres à pied pour rejoindre le pont et revenir de l'autre côté. Il attend la nuit noire et entame cette longue balade finalement assez drôle, et qu'il décrira plus tard comme magique. Il arrive à l'aube. Agathe n'est pas là. La maison semble vide. À ce moment-là, il ne sait rien de ce qui va suivre. Il ne sait rien de la surprise qu'Agathe a réservée aux gens qui l'ont aimée... Après Lulu femme nue, voici un portrait de femme qui est aussi celui d'une région, sur les rives de la Loire.
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En juin 2019, Étienne Davodeau entreprend, à pied et sac au dos, un périple de 800km, entre la grotte de Pech Merle et Bure. Des peintures rupestres, trésors de l'humanité encore protégés aux déchets nucléaires enfouis dans le sous-sol, malheur annoncé pour les espèces vivantes. Étienne Davodeau, sapiens parmi les sapiens, interroge notre rapport au sol. Marcheur-observateur, il lance l'alerte d'un vertige collectif imminent et invite à un voyage dans le temps et dans l'espace.De quelle planète les générations futures hériteront-elles ? Qu'allons-nous laisser à celles et ceux qui naîtront après nous ? Comment les alerter de ce terrible et réel danger pour leur survie ? Il est de notre responsabilité collective d'avancer sur les questions énergétiques pour protéger la «peau du monde».Dans cette marche à travers la France, il est parfois accompagné d'amis, de sa compagne, mais aussi de spécialistes, qu'il convoque sur ces sentiers pour qu'ils nous racontent l'histoire unique du sol de notre planète, ou encore celle du nucléaire et de ses déchets, dangereux pendant plusieurs centaines de milliers d'années.À la marge du témoignage et du journalisme augmenté, le Droit du sol marque le grand retour d'Étienne Davodeau à la bande dessinée de reportage.
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Les ignorants ; récit d'une initiation croisée
Etienne Davodeau
- Futuropolis
- Albums
- 6 Octobre 2011
- 9782754803823
Étienne Davodeau est auteur de bande dessinée, il ne sait pas grand-chose du monde du vin. Richard Leroy est vigneron, il n'a quasiment jamais lu de bande dessinée. Mais ces deux-là sont pleins de bonne volonté et de curiosité. Pourquoi choisit-on de consacrer sa vie à écrire et dessiner des livres ou à produire du vin ? Comment et pour qui les fait-on ? Pendant plus d'une année, pour répondre à ces questions, Étienne est allé travailler dans les vignes et dans la cave de Richard, lequel, en retour, s'est plongé dans le monde de la bande dessinée. Ils ont ouvert de nombreuses bouteilles et lu pas mal de livres. Ils se sont baladés, à la rencontre d'auteurs et de vignerons passionnés par leur métier. Étienne Davodeau fait le pari qu'il existe autant de façons de réaliser un livre qu'il en existe de produire du vin. Il fait le constat que l'un et l'autre ont ce pouvoir, nécessaire et précieux, de rapprocher les êtres humains. C'est le joyeux récit d'une initiation croisée que vous propose les Ignorants.
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Un professeur de physique dans un lycée de Grenoble, José Olivares, avait un rêve : emmener ses élèves voir les étoiles dans le désert d'Atacama, au Chili. Là où se trouvent les plus grands observatoires sur terre. Il avait imaginé que deux auteurs de bande dessinée racontent en images cette expédition. Le voyage était prévu en avril 2020, mais rien ne s'est passé comme prévu. Alors que le monde est confiné pour cause de pandémie, on découvre chez Emmanuel Lepage une tumeur maligne. Plus question de partir. Un premier voyage aura finalement lieu en décembre 2021, sans les lycéens, faute d'argent, mais avec le professeur et les deux auteurs. C'est le moment de l'élection présidentielle au Chili, qui devra départager un candidat d'extrême droite et le jeune candidat de la gauche unie, Gabriel Boric. Dans cette effervescence du résultat de l'élection, où se joue l'avenir du Chili, les deux auteurs se mêlent au peuple qui afflue en masse vers la place d'Italie... Depuis ses débuts, l'aîné, Edmond Baudoin, s'est tourné vers une bande dessinée autobiographique, tandis que le cadet, Emmanuel Lepage, a choisi de s'exprimer dans la fiction, pendant vingt ans, avant de se permettre de dire « je » dans ses livres. Mais ce qui les réunit est bien plus fort que ce qui les sépare : le voyage d'abord, leur amour de l'art et du beau ensuite, leur engagement passionné pour l'humain enfin. Témoin, ce livre de non-fiction magnifique, singulier, foisonnant, riche de leurs échanges, écrit et dessiné à quatre mains. Il raconte leur voyage au Chili en décembre 2021, les étoiles du désert d'Atacama, le dessin, l'amour, les rencontres, la nécessité de transmettre, la beauté des êtres et des choses, et toujours, toujours, la vie.
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Gianni est scénariste à succès. Sa carrière est à son apogée lorsqu'une interview, en apparence anodine, se transforme en bombe sur les réseaux sociaux. Collègues et amis prennent leurs distances, son public lui tourne le dos. Toute sa vie est remise en question. En inventant l'histoire de Stacy, enlevée, droguée, chargée dans une fourgonnette et emportée dans le sous-sol d'un vieux bâtiment abandonné, Gianni n'avait vraiment pas idée du déluge d'ennuis qui allait lui tomber dessus. Alors, peu à peu, pour y faire face, «l'ancien» Gianni cède la place à un alter-ego maléfique de moins en moins tolérant, deux facettes d'un même homme au bord du précipice. Un livre acerbe, qui ose regarder en face les démons des réseaux sociaux et les ambiguïtés de notre société. Ce roman graphique alterne scènes dramatiques et hilarantes, avec un dessin d'une grande expressivité, au plus près des personnages. En une vingtaine d'années, Gipi s'est imposé comme un artiste de référence, en Italie comme en France. L'auteur de La Terre des fils, multiprimé, ou Notes pour une histoire de guerre continue d'innover à chaque nouveau livre.
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La belle de mai : Fabrique de révolutions
Mathilde Ramadier, Elodie Durand
- Futuropolis
- Albums
- 21 Août 2024
- 9782754834391
Marseille, Hiver 1887. Plus d'un millier de femmes sont employées à la manufacture des tabacs de la rue Bleue (aujourd'hui la Friche Belle de Mai), qui produit cigares, scaferlatis et cigarettes. Malgré une récente modernisation, les conditions de vie et de travail sont rudes pour ces immigrées italiennes. Sespo, Teresa et Rosa, trois jeunes cigarettières, décident de s'organiser, sans syndicat ni expérience, pour faire spontanément une grève sur le tas après que l'une d'elles a été sévèrement sanctionnée par la direction, suspectée injustement d'avoir volé du tabac. Leur première revendication : qu'on cesse les fouilles au corps à la sortie des ateliers. Petit à petit, il leur faut gagner l'opinion publique et la presse, trouver des locaux, tenir tête aux chefs d'atelier qui cherchent à les intimider, convaincre la direction puis le préfet, voir plus grand dans leurs revendications, vivre la solidarité... Et s'émanciper de leur condition. Tout va aller beaucoup plus vite et plus loin qu'elles l'imaginaient. À travers le destin de ces trois ouvrières d'origine italienne, Mathilde Ramadier et Élodie Durand racontent le quotidien difficile de ces femmes venues en France pour trouver du travail. Un combat féministe, syndicaliste et non-violent qui se termine avec une victoire retentissante. Une belle histoire de solidarité et d'émancipation !
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Voleur de feu, une vie d'Arthur Rimbaud Tome 2
Damien Cuvillier
- Futuropolis
- Albums
- 25 Septembre 2024
- 9782754843614
Que connaît-on de la vie d'Arthur Rimbaud ? Des fragments sont attestés et vérifiés, mais une bonne partie ne peut que se réduire à des hypothèses. Comment raconter la vie d'un homme célèbre qu'on connaît autant et si peu ? En ne racontant pas "la" vie du poète mais "une" vie d'Arthur. En remplissant les vides avec une rigoureuse imagination. Dans ce deuxième tome, Arthur Rimbaud n'a pas encore 16 ans. Il écrit ses premiers poèmes, en 1870. En août, il fugue, pour la première fois par l'escalier de service, à l'aube, la sacoche militaire de son père en bandoulière. Il veut prendre le train pour Paris, mais la ligne est coupée par les bombardements prussiens. La guerre, la guerre, la guerre : "C'est effrayant, les épiciers retraités qui revêtent l'uniforme ! ... ma patrie se lève !... moi, j'aime mieux la voir assise ; ne remuez pas les bottes ! c'est mon principe", écrit-il à son professeur Georges Izambard. Alors, Arthur marche vers Charleroi, en Belgique, où il compte, de là, rejoindre Paris. Il y parviendra en septembre, mais pris sans billet il sera emmené directement à la prison de Mazas... Paris devra attendre un peu... Ce sera au moment de la Commune.
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Épique, héroïque et sombre : l'action se passe au XIXe siècle, dans un pays fictif d'Amérique du Sud, le Costaguana. Le noeud de l'histoire se situe autour de la réussite ou de l'échec de la tentative de sécession de Sulaco : cette petite ville portuaire du Costaguana, jusqu'alors épargnée par les troubles, tient sa prospérité et sa relative indépendance de sa situation géographique bien abritée et surtout de la mine d'argent de San Tomé. Cette mine est gérée par Charles Gould, le « roi de Sulaco ». Dans ce Costaguana régulièrement agité de soubresauts révolutionnaires, deux généraux putschistes, les frères Montero, provoquent une guerre larvée contre le gouvernement légal du président Ribiera, fidèle ami de Charles Gould. Les notables de Sulaco, craignant de devoir passer sous la coupe de ces généraux brutaux, décident d'envoyer des troupes pour soutenir le parti ribiériste et de mettre l'argent de la mine à l'abri... Ils confient les lingots d'argent au seul homme en qui ils ont confiance : Nostromo, un marin italien devenu le Capataz de Cargadores, c'est-à-dire le chef des dockers de Sulaco... Un grand texte adapté : Maël (Notre Mère la guerre - 4 tomes et plus de 100000 ex) adapte en bande dessinée le chef-d'oeuvre méconnu de Joseph Conrad, dont on commémore cette année le centenaire de la mort.
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Marchand d'art dans le New York bohème des années 1910, musicien à ses heures, Ernst Hanfstaengl devint dix ans plus tard le confident et le pianiste d'Hitler. Cet excentrique était fasciné par le chef des nazis, à qui il offrit de l'argent notamment pour remettre à flot l'organe de presse du mouvement, le Volkischer Beobachter. Il lui fit rencontrer la famille Wagner. Il rêvait d'honneurs et d'une alliance entre l'Allemagne et les États-Unis, ses deux patries. Nommé responsable de la presse étrangère du Reich en 1933, il crût à son destin. Jalousé par Goebbels et Goring, il n'obtint que la disgrâce. Son incroyable exil le conduisit au président Roosevelt, qui fit de lui son principal informateur sur le Fuhrer. Traître pour les uns, bouffon sans conséquence pour les autres, il fut l'un des artisans du mal. Thomas Snégaroff s'est allié avec Louison (Marilyn, dernières séances) pour adapter son roman à succès en bande dessinée.
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Voleur de feu, une vie d'Arthur Rimbaud Tome 1
Damien Cuvillier
- Futuropolis
- Albums
- 13 Septembre 2023
- 9782754832502
Que connaît-on de la vie d'Arthur Rimbaud ? Des fragments sont attestés et vérifiés, mais une bonne partie ne peut que se réduire à des hypothèses. Comment raconter la vie d'un homme célèbre qu'on connaît autant et si peu ? En ne racontant pas «la» vie du poète mais «une» vie d'Arthur. En remplissant les vides avec une rigoureuse imagination. D'Arthur Rimbaud, on sait qu'il est né à Charleville le 20 octobre 1854 et mort, à 37 ans, le 10 novembre 1891, à Marseille. On sait qu'il a écrit ses premiers poèmes à 15 ans, et qu'il a renoncé à la poésie vers 20 ans. On sait qu'il fut l'ami et l'amant de Verlaine. On sait qu'après un séjour tumultueux à Londres et une pérégrination à travers l'Europe, il s'est établi comme commerçant et trafiquant d'armes entre la corne de l'Afrique et l'Arabie. Il a 6 ans quand son père, officier dans l'infanterie, quitte définitivement le foyer conjugal, abandonnant sa jeune femme et ses quatre enfants. L'absence du père marquera durablement sa vie et son oeuvre. Et il n'a pas 16 ans quand la guerre éclate entre la France et la Prusse. Entre les deux, Arthur marche et marche encore, dans les prés et les bois de Roche, une ferme ardennaise appartenant à sa mère. Entre les deux, Arthur étudie. C'est un élève extrêmement brillant, collectionnant les prix d'excellence en littérature et en latin. Entre les deux, Rimbaud écrit. C'est à 15 ans qu'il publie, dans la Revue pour tous, l'un de ses tout premiers poèmes, «les étrennes des orphelins». Et c'est à 15 ans encore, en classe de rhétorique, qu'il fera la connaissance d'un tout jeune professeur de 22 ans, Georges Izambard, qui lui sera un maître et un ami...
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Récit et dessin de Zelba
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Né en 1913 en Alabama dans une fratrie de 11 enfants, petit-fils d'esclave, Jesse Owens est resté célèbre comme quadruple champion olympique aux jeux de Berlin. Si on n'oublie jamais de préciser qu'Hitler avait refusé de lui serrer la main, Jesse Owens complétait : «c'est le président Roosevelt qui m'a snobé. Il ne m'a même pas envoyé un télégramme. À mon retour aux États-Unis, je ne pouvais pas m'asseoir à l'avant des autobus, je devais m'asseoir à l'arrière, je ne pouvais pas vivre là où je le voulais». Pour raconter cette histoire d'enfant qui court tout le temps, poursuivi par des hordes de sauterelles, un ours, des policiers, le Ku Klux Klan et ensuite des athlètes, Gradimir Smudja a choisi la fantaisie, l'humour et le grand spectacle. Comment ne pas être ébahi par les planches splendides de l'artiste ? Norman Rockwell n'est jamais très loin. Et s'il faut faire appel à un chat pour raconter cette fresque, c'est pour mieux raviver notre coeur juvénile.
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Apolline est une jeune chorégraphe. En Bretagne, où elle accompagne une troupe de théâtre, elle rencontre Erwan, un jeune homme beau comme Roméo. Quand celui-ci lui propose une sortie en voilier, elle accepte, au grand dam de ses proches : «Mais tu le connais à peine !». La sortie en voilier est une épreuve : tempête, mer déchaînée, nausées qui tordent Apolline de douleur et de peur... Quand le calme revient, Apolline est exténuée, mais Erwan insiste pour faire l'amour. Elle cède, subjuguée. C'est le début d'un voyage intense et paradoxal, qui les conduira à Naples, puis dans les Pouilles, en Italie. Peu à peu, Apolline se sent de plus en plus entraînée dans une ronde amoureuse et charnelle qu'au fond elle n'a peut-être jamais maîtrisée... Une ronde qui s'achèvera dans la transe explosive de la pizzica ! La pizzica est une tarentelle. Originaire des Pouilles, en Italie, liée dans le passé aux pratiques thérapeutiques du tarentisme, pour soigner les morsures de la tarentule, elle est aujourd'hui une danse populaire. Le premier livre de Solène Rebière révèle une autrice d'une grande maturité : réussite graphique où la danse est sublimée par un dessin plein de grâce, c'est aussi une mécanique narrative pour traiter le sujet de l'emprise amoureuse.
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Bella ciao, c'est un chant de révolte, devenu un hymne à la résistance dans le monde entier... En s'appropriant le titre de ce chant pour en faire celui de son récit, en mêlant saga familiale et fiction, réalité factuelle et historique, tragédie et comédie, Baru nous raconte une histoire populaire de l'immigration italienne. Bella ciao, c'est pour lui une tentative de répondre à la question brûlante de notre temps : celle du prix que doit payer un étranger pour cesser de l'être, et devenir transparent dans la société française. L'étranger, ici, est italien. Mais peut-on douter de l'universalité de la question ? Teodoro Martini, le narrateur, reconstruit son histoire familiale, au gré des fluctuations de sa mémoire, en convoquant le souvenir de la trentaine de personnes qui se trouvaient, quarante ans plus tôt, au repas de sa communion. Le récit se développe comme la mémoire de Teodoro, tout en discontinuité chronologique. Il y est question d'un massacre à Aigues-Mortes en 1893, de la résistance aux nazis, du retour au pays, de Mussolini, de Claudio Villa, des Chaussettes noires, et de Maurice Thorez... Des soupes populaires et de la mort des hauts-fourneaux... En tout, du prix à payer pour devenir transparent. Avec Quéquette Blues, publié dans les années 80, et les Années Spoutnik, publié au tournant du siècle, Bella ciao peut être vu comme le dernier volet d'une trilogie, pensée comme la colonne vertébrale de l'univers narratif de Baru.
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Truman Capote : Retour à Garden city
Nadar, Xavier Bétaucourt
- Futuropolis
- Albums
- 1 Mai 2024
- 9782754835084
Avec De sang-froid, Truman Capote affirmait avoir voulu raconter la réalité, juste la réalité. Ce qui est vrai... dans une certaine mesure. Cela correspond parfaitement à sa personnalité à la fois sincère et manipulatrice. Ainsi, il transformait souvent la réalité de sa vie dans le sens où ça l'arrangeait. Il y a le jet-setter qui mettait en scène une vie flamboyante mais qui se détruisit physiquement à écrire cette histoire. Truman prétendait également être adoré dans le Kansas, ce qui était vrai, en partie, car sa personnalité était clivante chez ceux qu'il surnommait «les ploucs». Et il y eut cette relation avec Perry Smith, son double négatif, l'un des deux condamnés à mort. Chacun d'eux croyaient se reconnaître dans l'autre. Admiration pour Perry, fascination pour Truman. Ce dernier était-il sincère ou se servait-il simplement de Perry pour son roman ? Ici, la réalité des meurtres, du procès et de l'exécution est montrée à travers les scènes du film. En noir et blanc, comme autant de ruptures. L'histoire se concentre sur la violence d'écrire, d'attendre et d'accompagner quelqu'un que l'on connait «mieux que soi-même» à l'échafaud. Pourtant, entre écrire la réalité et la vivre, il y a un monde...
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En 1942, Lena, lycéenne, distribuait des tracts antinazis dans une petite ville d'Union soviétique occupée par les Allemands. Deux mois plus tard, elle était emmenée, avec d'autres et sans ménagement, au camp d'Errouville, un camp de travail près de Villerupt, en Lorraine. Dans le camp d'Errouville, il y avait des Ukrainiens, des Polonais, des Soviétiques, des Tziganes, des Juifs allemands et près de six cents femmes russes et biélorusses. Parmi elles, Nadedja Lissoviets puis Rozalia Fridzon formèrent «Rodina», le seul et unique détachement de la résistance française. Elles furent toutes les deux élevées au grade de lieutenant des Forces françaises de l'intérieur (FFI). Et Enrico ? Ah, Enrico... vous savez, l'accordéoniste de Bella ciao... Enrico ne s'appelait pas Enrico mais Heinrich. Heinrich Becker. Il était allemand. Prisonnier puis maquisard. Après la guerre, il est resté à Villerupt. Pourquoi est-il venu ici ? Pourquoi tout le monde l'appelle Enrico ? Il y a tellement d'histoires qui circulent sur lui... Dans la lignée de Bella Ciao, voici le nouveau titre historique de Baru, grand prix de la ville d'Angoulême.
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Bella ciao, c'est un chant de révolte, devenu un hymne à la résistance dans le monde entier... En s'appropriant le titre de ce chant pour en faire celui de son récit, en mêlant saga familiale et fiction, réalité factuelle et historique, tragédie et comédie, Baru nous raconte une histoire populaire de l'immigration italienne. Bella ciao, c'est pour lui une tentative de répondre à la question brûlante de notre temps : celle du prix que doit payer un étranger pour cesser de l'être, et devenir transparent dans la société française. L'étranger, ici, est italien. Mais peut-on douter de l'universalité de la question ? Dans troizième tome, Teo, le narrateur, poursuit le récit familial, que ses souvenirs en marabout d'ficelle restituent en autant d'histoires vives et hautes en couleur, tragiques ou comiques. Celle de sa grande frousse quand il allait porter la gamelle à son père au pied des hauts fourneaux, dans le vacarme assourdissant des tuyères et la chaleur étouffante de la coulée. Celle de la «morra», sans doute le jeu de mains le plus vieux du monde, qui se joue à deux et qui, immanquablement, se termine en castagne ! Celle de Domenico, le grand-père de Teo, qui pouvait passer de longs moments, assis sur sa chaise, à contempler l'eau du robinet couler dans l'évier. Celle encore où il est question des garibaldiens de l'Argonne et d'un certain Lazzaro Ponticelli, devenu Lazare après sa naturalisation en 1939, qui fut pendant quelques mois le dernier poilu de 14-18 encore vivant et, à ce titre, reçut l'hommage de la Nation !
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Quinze ans après la publication de son premier livre, Palestine une nation occupée, Joe Sacco retourne dans la bande de Gaza pour enquêter sur un massacre de la population palestinienne par l'armée israélienne en 1956.
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Bella ciao, c'est un chant de révolte, devenu un hymne à la résistance dans le monde entier... En s'appropriant le titre de ce chant pour en faire celui de son récit, en mêlant saga familiale et fiction, réalité factuelle et historique, tragédie et comédie, Baru nous raconte une histoire populaire de l'immigration italienne. Bella ciao, c'est pour lui une tentative de répondre à la question brûlante de notre temps : celle du prix que doit payer un étranger pour cesser de l'être, et devenir transparent dans la société française. L'étranger, ici, est italien. Mais peut-on douter de l'universalité de la question ? Teodoro Martini, le narrateur, reconstruit son histoire familiale, au gré des fluctuations de sa mémoire, en convoquant le souvenir de la trentaine de personnes qui se trouvaient, quarante ans plus tôt, au repas de sa communion. Le récit se développe comme la mémoire de Teodoro, tout en discontinuité chronologique. Il y est question d'un massacre à Aigues-Mortes en 1893, de la résistance aux nazis, du retour au pays, de Mussolini, de Claudio Villa, des Chaussettes noires, et de Maurice Thorez... Des soupes populaires et de la mort des hauts-fourneaux... En tout, du prix à payer pour devenir transparent. Avec Quéquette Blues, publié dans les années 80, et les Années Spoutnik, publié au tournant du siècle, Bella ciao peut être vu comme le dernier volet d'une trilogie, pensée comme la colonne vertébrale de l'univers narratif de Baru.
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Voyage avec un âne
Michaël Sterckeman, Christian Perrissin
- Futuropolis
- 21 Février 2024
- 9782754832748
En septembre 1878, Robert Louis Stevenson a 28 ans. Accompagné de Modestine, une ânesse rétive, il traverse en douze jours les Cévennes, de Monastier à Saint-Jean-du-Gard. Dormant sous les étoiles qui avaient éclairé la révolte des camisards, se lavant dans l'eau courante des rivières, amical envers les moines trappistes comme envers les dissidents protestants, il découvre la magie des rencontres, la complicité des paysages, l'ivresse de la liberté. Lui qui est parti sur la route à la suite de sa rupture avec Fanny Osbourne, une américaine mariée de 10 ans son aînée, il trouve en chemin toutes les raisons de croire en l'amour qui va changer son existence et ramène le livre le plus cordial et le plus confiant en la vie. Après la mort de Stevenson, le succès du livre et l'engouement pour ce voyage se développent au point qu'en 1978, pour le centenaire, cette randonnée de 220 kilomètres est devenue «le chemin de Stevenson» sous le nom de GR70 ! À partir du livre de l'écrivain écossais, mais aussi à travers sa correspondance, Perrissin et Sterckeman adaptent fidèlement son récit mais aussi le contexte de son voyage.
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«Ton projet me donne des sueurs froides... Tu aurais pu attendre qu'on soit morts... À la sortie de ton livre, on prendra de longues vacances, loin de tout, de nos amis, de nos voisins !», dit Jean-Paul à son fils, Emmanuel Lepage. «J'ai besoin de savoir d'où vous venez, vous et les autres. J'ai besoin de comprendre ce qui vous a poussé à créer une vie communautaire», réplique Emmanuel. Tout est là. Comprendre. Comprendre pourquoi ses parents et cinq autres couples, tous «chrétiens de gauche», venus de milieux différents, se connaissant à peine, ont un jour décidé de faire «communauté». Comprendre pourquoi, aujourd'hui comme hier, des gens inventent d'autres façons d'être ensemble, et comprendre pourquoi ça le touche si profondément. Pour comprendre, il faut interroger, écouter, plonger dans ses souvenirs. En partant de son récit familial, Emmanuel Lepage, finalement, retrace une histoire sociale de la France des années 1960 et 1970, comme il interroge les tentatives d'aujourd'hui de «tout remettre à plat». Un livre qui pourrait bien contenir les principaux questionnements qui traversent l'oeuvre d'Emmanuel Lepage : l'enfance, le partage, l'engagement, la transmission. De l'intime à l'universel, Cache-cache bâton restera comme le grand oeuvre d'Emmanuel Lepage.
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Sertão : En quête d'agroécologie au Brésil
Laurent Houssin, Sebastien Carcelle
- Futuropolis
- Albums
- 11 Septembre 2024
- 9782754834223
Pour Hugo, ce long voyage initiatique au Sertão est tout autant une quête de soi qu'une exploration scientifique de ce qu'est l'agroécologie. En effet, il cumule trois identités avec lesquelles il tente de composer sur les trois terrains successifs qu'il arpente. Prêtre, Hugo voit sa vocation bouleversée en même temps qu'il accompagne la déroute des agronomes militants d'un centre d'appui technique pris dans la tourmente de l'élection de Jair Bolsonaro. Pour eux comme pour lui, c'est une période de déconstruction d'un idéal utopique, qu'il soit politique ou religieux. Mais Hugo est aussi agronome de formation, et de longs mois dans la Caatinga, dans une famille de petits producteurs, l'aident à reprendre pied sur la terre ferme. Finalement, la véritable vocation d'Hugo, celle d'ethnographe, se révèle pleinement dans le troisième lieu de cette épopée, au milieu d'une communauté très fervente de producteurs de manioc, pour laquelle il rédige un rapport anthropologique afin de défendre leurs droits face aux immenses plantations d'eucalyptus. L'agroécologie est pour ces familles une évidence, une certaine manière de vivre, ensemble et solidaires. C'est le premier livre de Sébastien Carcelle, docteur en anthropologie sociale, associé à Laurent Houssin, tiré de son enquête ethnographique sur les traces de l'agroécologie dans une région peu connue du Brésil.