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Nouvelle traduction de Christine Jeanney, version non censurée Pendant des semaines, il ne montait pas, et il oubliait l'horrible chose peinte en se tournant, le coeur le ger et rempli de joies insouciantes, vers les plaisirs de la simple existence. Puis soudain, une nuit, il se glissait hors de chez lui pour se rendre dans un endroit sordide pre s de Blue Gate Fields, ou il pouvait rester des jours et des jours, jusqu'a ce que les gens l'en chassent, emplis d'horreur, exigeant de lui de monstrueux pots-de-vin en compensation de leur silence. A son retour, il s'asseyait face au portrait, parfois le hai ssant tout en se hai ssant lui-me me, ou d'autres fois avec la fierte re volte e qui participe a la fascination pour le pe che , souriant secre tement de plaisir devant l'ombre difforme condamne e a porter le fardeau qui aurait du e tre sien.
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Dans cette dernie re pie ce qu'Euripide consacre a Dionysos, dans la « modernite » voulue de l'oeuvre s'affirme l'homologie entre l'expe rience dionysiaque et la repre sentation tragique. Si le drame des Bacchantes re ve le, a travers l'e piphanie de Dionysos, la dimension tragique de la vie humaine, il fait aussi, en « purifiant » cette terreur et cette pitie que provoque l'imitation sur sce ne des actions divines, briller aux yeux de tous les spectateurs le ganos, l'e clat joyeux et brillant de l'art, de la fe te, du jeu : ce ganos que Dionysos a le privile ge de dispenser ici-bas et qui, comme un rayon venu d'ailleurs, transfigure le morne paysage de l'existence quotidienne.
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Au bout de la jetée : la fin du voyage, le domaine que j'aurais voulu sans partage, de l'eau, des bêtes marines, des oiseaux et de la sauvagine. Sur cette frontière, un cyclope, le phare des Onglous, veille de son oeil rouge le Canal du Midi et mon étang de Thau. Au loin, la colline de Sète allume ses milliers de lanternes et les vagues se brisent à nos pieds sur les rochers. Du haut de mes vingt ans, me voilà chef de bande : à ma gauche Aristide, le géant simplet, qui m'est tombé dans les bras comme un grand gamin quand le vieux Manuel s'est pendu ; à ma droite, Malika, notre lionne boiteuse, notre amoureuse, arrivée sans crier gare et chamboulant notre fragile équilibre. Ça sonne paisible, mais dans la nuit habitée de la lagune, autour de notre cabane de bric et de broc, un monstre rôde et des gamines s'évaporent dans la nature...
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Comme une suite de poèmes vocalisés par une ballerine voyageuse, « Alger céleste » trace une cartographie intime entre est et ouest, sud et nord, air et terre, Russie et Algérie, personnages de contes et héros nationaux. Délimitation d'un territoire reçu dans l'enfance puis réinventé par les mots. Ce qu'ils contiennent de distances et de rapprochements, de jeux et d'étrangeté au passage d'une langue vers l'autre, Katia Bouchoueva, poète et slameuse, sait le faire entendre et résonner.
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Dramaturge, metteuse en sce ne et re alisatrice, la carioca Christiane Jatahy est devenue, avec sa compagnie Ve rtice de teatro, une figure singulie re et tre s importante de la sce ne bre silienne, et maintenant internationale. Il nous a semble important de mieux faire de couvrir son travail, en proposant avec ce volume une premie re approche de sa de marche et de ses cre ations. Ce livre re unit pour cela un texte du spe cialiste du the a tre contemporain bre silien Jose Da Costa, « The a tre et recherche artistique chez Christiane Jatahy », qui constitue une introduction a son parcours et a son esthe tique ; un entretien entre Jose Da Costa et Christiane Jatahy, « Une toile sur le quotidien » ; et un texte de Christiane Jatahy elle-me me sur son travail, « Ligne te nue entre re alite et fiction ». A ces textes s'ajoutent les fiches artistiques des cre ations de la metteuse en sce ne et de nombreuses photographies de ses spectacles. L'espace du commun Le the a tre de Christiane Jatahy entend ainsi faire apparai tre les enjeux esthe tiques, mais aussi politiques et humains, qui traversent ce the a tre singulier et marquant, ce the a tre « du commun » a tous les sens du terme. CT
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C'est par le refrain de Charles Trenet, Douce France, que Katia Bouchoueva nous fait entrer dans ce nouveau recueil. Depuis ce leitmotiv elle esquisse un panorama très situé, dans un territoire tantôt urbain, tantôt campagnard où se croise une foule éclectique : des personnes, des voix, des êtres protecteurs aux noms d'animaux, des lieux arpentés comme des corps accueillants, des strophes aux accents de contes. Mais cette douceur, qui est pour l'auteure attachée à la France, montre aussi son revers tyrannique par petites touches sur ces tranches de vie. Ainsi, le vers très libre et vivant de Katia Bouchoueva nous emmène par bonds, par sauts, en visite, dessinant les contours de son espace de jeu avec la langue et brodant sur la chanson sa propre ritournelle.
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Je suis en moi comme dans un pays étranger.On peut naître à soi-même à déjà 38 ans, sans savoir qui on a pu être avant. Avant quoi ? On peut recevoir un jour un mail d'une prétendue soeur dont on se sait dépourvu et espérer sa présence. Pourquoi ? On peut enquêter sur des identités suspectes qui semblent fictives sans parvenir à savoir si ces femmes, soupçonnées d'ébahissement, sont ou non une menace pour la sécurité de l'État. Comment ? Ces personnages, et bien d'autres, se rencontrent, se cherchent et se découvrent dans le monde de Soeur(s). Il est aussi le nôtre, celui dont le réel a très largement rattrapé les dystopies et les anticipations de la fiction. Celui qui a fait de la solidarité entre les êtres un délit. Se jouant des genres et des registres, mélangeant l'enquête avec le politique, la technologie et la comédie, la philosophie et la sensualité du désir amoureux, les personnages de Soeur(s) osent réinventer des espaces de vie dans lesquels l'espoir de la fraternité et de la sororité est possible. Dans cette polyphonie de voix, le mystère de l'identité à l'ère de la surveillance généralisée se reconnecte à son essence première : l'humanité de celles et ceux qui se demandent, bien plus légitimement que les services de police, qui suis-je ?
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S'il est mort, pourquoi revient-il si souvent ?
Les absents, ce sont encore les présents qui les situent le mieux. Théo est de ceux-là. Enfant, il a perdu son père. Vingt ans plus tard, ce deuil refait surface, après le retour soudain d'une vieille connaissance. A priori, les immeubles haussmanniens, le souvenir d'un père, les barricades révolutionnaires et le navire naufragé du commandant Charcot n'ont rien en commun. Mais pourquoi pas ?
Loin de mener une enquête rigoureuse, mais en acceptant de se mettre en quête de ses origines et de son passé, Théo imagine des vies qui ne sont pas les siennes, mais qui sont connectées, de près ou de loin, à son état présent. Ainsi s'assemblent peu à peu les pièces d'un puzzle qui n'appartient qu'à lui, et s'adresse à chacun.
Après L'épaisseur du trait, entre l'Est parisien et le Finistère, Antonin Crenn poursuit son exploration des espaces et des lignes de fuite. Avec Les présents, il explore une dimension supplémentaire : le temps.
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L'histoire commence toujours apre s la fin : on le sait bien. C'est donc au lendemain que commence la pie ce : lendemain de fe te et de liesse, 13 juillet 1998, un pays ce le bre une victoire sportive comme jadis une conque te militaire, dans l'illusion d'une union qu'on pre tend sacre e. Sadwell Hall, lui, a choisi cette nuit pour disparai tre. On est le lendemain de ce myste re autour duquel s'agre gent les e nigmes, et d'abord celle-ci : qui est-il ? On sait seulement qu'il a disparu, et cela suffit pour commencer l'histoire.
Lendemain s'ouvre comme une enque te policie re, mais c'est une fausse piste c'est d'autres disparitions qui surtout ouvriront la pie ce en mille directions. Les repe res se brouillent, et ce de cor de re cit policier se re ve le biento t pour ce qu'il est : un de cor pour des figures en attente d'une histoire, des ombres pleines de nous-me mes, tout un the a tre qui se replie sur notre pre sent.
Car ce qu'on lit peu a peu, imperceptiblement, semble une traverse e du the a tre et de notre e poque, double traverse e l'un par l'autre, et l'une par l'autre de visage e. Pie ce de tous les the a tres, et the a tre qui met en pie ces l'e criture me me du the a tre, Lendemain posse de souffle romanesque et lance es lyriques dans une e paisseur qui met au de fi la sce ne de s'en emparer.
Il faudrait une nuit de the a tre, dit son auteur. On se re veillerait le lendemain, avec cette histoire traverse e joyeusement et terriblement, ces the a tres qui implosent et ces e tres qui cherchent dans la nuit a disparai tre pour renai tre. On serait apre s. On serait maintenant. Dans cette course ample a travers les deux dernie res de cennies, Joseph Danan dessine une ge ne alogie de nos secousses pre sentes, ces terreurs et ces joies qui signent notre appartenance a ces jours, ou les Coupes du Monde de football sont nos e ve nements historiques, qui scandent de sormais notre rapport au temps presque autant que des attentats : ou depuis vingt-ans, rien ne semble avoir eu lieu que cette imminence dont le texte porte la charge et accomplit.
Et dans l'e criture qui vient porter le fer aux conventions, sociales, politiques, the a trales, une manie re a la fois de s'affronter au pre sent, et un geste qui voudrait de border notre e poque par elle-me me. Puis dans ce geste, on entend ce qui sourd, est latent, tacite, un soule vement possible (et face au refus de faire « miroiter les diffe rentes facettes du cauchemar », une fac on de le de visager, de lui faire face, aussi).
« Toujours nous serons les habitants de ce lendemain / inhabitable », dit l'Auteur dans la cinquie me partie de la pie ce peut-e tre faut-il le croire, et venir peupler ce qui se le ve autour de nous a mesure que, lisant, nous faisons l'exploration de ce temps impossible qui est le no tre.
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L'une d'entre nous a fui. L'une d'entre nous a profité du sommeil de l'homme pour partir. Nous étions alors toutes cette fille qui fuyait comme une bête. Qui qu'elle soit, d'où qu'elle vienne, elle doit maintenant s'en sortir seule. La voici en proie aux violences de la ville, à l'ivresse, à la prostitution. Dans la rue, tout est à réapprendre : comment interagir et avec qui, où se trouver un abri, comment s'alimenter, savoir se tenir chaud... Les regards se posent sur elle, certains plus à craindre que d'autres. Son nouveau territoire se dévoile. Jusqu'où peut-il s'étendre ? À la rue ? Au quartier ? Au monde dans son ensemble ? Si jeune et déjà sa survie se joue là, sous des yeux qui savent ne pas la voir. Mais aussi la vie tout court, soufflant le chaud et le froid, l'extase et le dégoût, l'angoisse des nuits et la beauté de l'aube, chaque jour recommencée. En quelques deux cent pages d'une rare intensité, Fanny Garin parvient à nous remettre le coeur à sa place.
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Mais pour moi / tu n'es pas morte / David Bowie est mort / Leonard Cohen est mort / ma grand-mère est morte quand j'avais dix ans /toi ce n'est pas pareil
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Visage rimbaldien, destin romantique, culture sur les marges, écriture de l'affrontement : tout a prêté, en un temps "fin de siècle" de réaction, de démenti et de disparition, à cette édification soudaine d'un mythe dont un homme et une oeuvre, surtout, éprouvent d'infinies difficultés à se démettre. Brutalement, sous les diverses formes de l'indexation au répertoire, de l'héritage, du recyclage, l'oeuvre fut récupérée au nom édulcoré de sa révolte même. Curieusement, alors qu'il est ainsi adulé par le public théâtral, les comédiens et les metteurs en scène, les étudiants, les jeunes, en France et encore davantage à l'étranger, l'auteur reste plutôt ignoré du milieu proprement littéraire. L'étonnante étanchéité contemporaine de la pensée et de la scène n'explique pas tout. De ce clivage entre le mythe et l'ignorance, il importe de finir rapidement. Contrer la rareté du livre critique et l'abondance spectaculaire des revues (leur côté parade), désenclaver l'oeuvre de Koltès d'une analyse presque exclusivement dramaturgique (ou d'une approche outrancièrement testimoniale), en élargir le champ référentiel, en faire valoir la tension poétique et la portée philosophique, permettre ainsi une ouverture de la lecture, toujours propice à la diversification des créations scéniques, telle est donc l'ambition avouée de cet essai.
Christophe Bident
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Quel est le nom de cette ville qui brûle en moi ? Que ce soit lors de ses errances citadines, ses voyages souterrains ou hors la ville, Christophe Grossi aime observer ce qui nous relie ou nous oppose. Au fil des rencontres fugaces ou vivaces, des moments de tension ou d'apaisement, il s'interroge sur notre présence au monde, notre immobilité en mouvement et nos désirs de fuir. Si la ville fascine, elle peut griser aussi. Et dans nos va-et-vient, comment habiter les lieux traversés, quel que ce soit le mode de transport choisi ?Dans ce récit qui procède par fragments, où les voix convergent et se complètent, une galerie de portraits se construit. Une nouvelle carte apparaît, faite d'itinéraires réels ou imaginaires, le long desquels les absents hantent les vivants. Et chaque trajectoire prend la forme d'un possible soubresaut. La ville soûle n'est pas un récit de voyage au sens propre : c'est une métamorphose.
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Dans cette adresse au lecteur, a l'autre, a l'ami, qui fait le titre du recueil, il s'agit de livrer une voix intime, presque oralise e, et d'accorder totalement sa confiance a la ne cessite de l'e criture. Recherchant une manie re d'« e tre dans le pre sent », l'auteur recueille des e piphanies, tente de rapprocher le poe me de ces moments du quotidien qui nous font nous sentir vivants. Cela, qui est a la fois tre s essentiel et tre s simple, un cafe , un jardin, un enfant, un amour, une absence, tisse, par-dela la mort qu'elle ne cesse de co toyer, un chant qui nous rapproche re solument de la vie.
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Dans son premier roman Soeur(s) (2020), Philippe Aigrain proposait, sur le mode de l'anticipation chorale, « un conte technique opérant à la fois facétieusement et à très grande profondeur (...) sur les technologies de surveillance » (Hugues Robert, librairie Charybde). Jachère, second roman auquel il travaillait encore quelques jours avant sa disparition, et commencé au début de la pandémie de Covid-19, va plus loin dans son exploration d'un futur plus meurtri encore, mais jamais exempt de douceur.
Le roman nous place dans un temps d'après le chaos. L'humanité, dévastée par des années de guerres, ravagée par les virus est au bord de l'extinction. C'est dans ce contexte que se rassemble une petite communauté. Ils et elles sont douze. Ensemble, ils arpentent les champs de bataille qu'ont laissé dans leur sillage les robots tueurs. Ensemble, modestement, ils tentent de réamorcer les rouages de la civilisation. Tout se complique lorsqu'ils commencent à converser avec des machines militaires fatiguées d'avoir oeuvré tout ce temps à détruire. Peut-on envisager de reconstruire avec elles ?
La quête fixée par ce petit groupe est plus humble que celles qu'on trouve généralement dans les récits post-apocalyptiques. L'enjeu est moins le survivalisme individuel que la survie des communautés humaines, l'entente entre les hommes, les femmes et les non-humains.
Inspiré par des penseurs tels que Philippe Descola ou Gilbert Simondon, Philippe Aigrain dans ce deuxième roman d'une grande délicatesse chemine avec des littératures qui ont contribué à former son regard et son écriture. Ainsi Marielle Macé, Nastassja Martin ou Bérengère Cornut peuvent être invoquées. Le tout illustré par Roxane Lecomte qui prête vie aux montagnes slovènes, véritable actrices à part entière du récit. Sans oublier Marie Cosnay, dont Jachère doit beaucoup, et qui prolonge la lecture d'une postface émue.
L'humanité, dévastée par des années de guerres, ravagée par les est au bord de l'extinction. C'est dans ce contexte que se rassemble une petite communauté. Ils et elles sont douze. Ensemble, ils arpentent les champs de aigrain bataille qu'ont laissé dans leur sillage les robots tueurs. Ensemble, modestement, ils tentent de réamorcer les rouages de la civilisation. Tout se complique lorsqu'ils commencent à converser avec des machines militaires fatiguées d'avoir tout ce temps à détruire. Peut-on envisager de reconstruire avec elles ? jachère Loin du survivalisme individuel, l'enjeu du roman de Philippe Aigrain tient plus à la survie des communautés illustrations de roxane Lecomte humaines, l'entente entre les hommes, les femmes et les postface de marie cosnay non-humains. Le tout illustré par Roxane Lecomte qui prête vie aux montagnes slovènes, véritable actrices à part entière du récit, et accompagné par Marie Cosnay, qui prolonge le récit d'une postface émue. -
Reposant sur une divergence de notre Histoire, l'uchronie nous raconte un autre passe, tel qu'il aurait pu etre, tel qu'il n'a pas ete. Que se serait-il passe si Alexandre le Grand avait affronte Rome ? Si les habitants d'Amerique avaient traverse l'Atlantique avant les Europeens ? Si Louis XVI avait domine la Revolution francaise ? Si Napoleon III etait mort assassine en 1858 ? Si l'Allemagne avait attaque le France en 1905 ? Si le chemin de fer avait ete invente apres l'automobile ? L'uchronie est devenue un genre majeur des litteratures de l'imaginaire. Une autre histoire du monde explore les sources du genre uchronique, presentant treize textes couvrant 2500 ans d'uchronies de l'Antiquite jusqu'aux annees 1930. Quatre de ces textes sont reveles pour la premiere fois.
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Qui est Robin Sonntag ? Informaticien au sein d'une société secrète, il oeuvre à sauvegarder les savoirs de l'humanité via un réseau d'algorithmes répartis sur des millions d'ordinateurs et d'appareils domestiques.
Qui est Alice Barlow ? Celle que Robin ne parvient pas à oublier, et qu'il ne veut pas souiller de sa virilité toxique. Ne pouvant couper aucun pont avec elle dans ce monde hyperconnecté, une idée lui est venue : celle de détruire Internet pour ne plus avoir de lien, même potentiel, avec elle...
Dans ce roman d'un nouveau genre, capable à la fois de faire chanter les protocoles régissant les réseaux immatériels et suivre le cheminement des données giclant de câble en câble, Joachim Séné réalise dans l'écosystème littéraire ce que tout un chacun expérimente en ligne : il fait oeuvre de navigation. Dystopie au présent, L'homme heureux synthétise le meilleur et le pire du web encapsulés sous la forme d'un roman à flux tendu qui "écrit les âges sombre du futur avec des bâtons de bergers étrusques".
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Un mois, sous yourte...
écrire, méditer, marcher, casser mon bois pour le poèle, quelques gestes simples...
Les buis, les larges collines bombées, les grandes herbes, dolines, avens, les colonnes de roches ruineuses comme des chapelles romanes de cailloux secs, les pierres claires concassées des sentes, les pins sous la neige, les hommes...
Pour l'instant, j'écoute.
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Mô a vieilli. Il lui aura fallu vingt ans pour digérer son voyage infernal sur l'étang d'encre. Il se croit pacifié, rangé des voitures, il tisse sa toile, tranquille et sans accroc. Mais dans l'ombre de son paradis, ressurgit sans crier gare la valse des embrouilles.
Main dans la main avec une inquiétante Chinoise, il rôde et bataille avec des mafieux russes, trafique avec ses vieux copains et sème à tire-larigot des cadavres dans son sillage. Une nouvelle course dopée à l'héroïne qui sent l'amour à mort et la vengeance sauvage.
Conte ethnographique hyperréaliste et roman noir, ce quatrième épisode constitue une excellente porte d'entrée dans La Saga de Mô.
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Littérature contemporaine expérimentale
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Journal de la crise de 2006, 2007, 2008, d'avant et d'après
Laurent Grisel
- Publie.Net
- Temps Reel
- 12 Mai 2015
- 9782371774131
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La saga de Mô Tome 3 ; l'étang d'encre
Michel Torres
- Publie.Net
- Publie.noir
- 11 Août 2015
- 9782371774278
« Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance ! » Indécis, ils s´assirent d´abord sur la coque et observèrent un moment le passage continu des spectres à l´assaut des rives de l´Enfer dans la clarté diffuse qui provenait de nulle part : pas de soleil, de lune ou d´étoiles dans ces parages.
L´Histoire ne mourant jamais, de l´étang de Thau à l´Enfer de Dante, arrivée brutale de l´oncle Henri, le dernier des pourris, la pire des raclures. À ses côtés, Mô, dilué dans le désespoir comme on se perd dans un brouillard façon Zyklon B, s´aventure à l´aveugle dans les neuf cercles fantasmagoriques peuplés de damnés nazis et de diables cornus. Comment ne pas le suivre dans cet Enfer tatoué de croix gammées quand on sait qu´il va faire la lumière sur la part d´ombre qui l´agite depuis son enfance ? Lancé dans ce cauchemar comme un chien dans un jeu de quilles, dans l´obscurité et la douleur, Mô découvre qu´il n´y a pas de limites à l´horreur.
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Vendange 1960.
Le soleil se couche rouge. Le conteur, Mô, un gamin de douze ans à la langue bien pendue, entêté comme personne, démêle les fils d'un polar haletant, labyrinthe en forme de cauchemar éveillé. Avec son ami Aristide, géant microcéphale à cervelle de moineau, et sa bande de gosses effrontés, il rôde dans le noir et s'interroge : qui a tué la belle Meneuse ?
La horde poussiéreuse des vendangeurs, hantée de dangereux secrets, suit les sillons que creuse le sang dans les vignes. Dans le marais et sur l'île interdite, quand survient la nuit, veillent les sentinelles aux crânes de morts. Mais quel est donc cet étrange endroit où règne le réalisme magique ?
Découvrez l'ethnographie sanglante d'un microcosme sudiste et le début d'un long conte noir, l'enfance d'une vie : la Saga de Mô.
Ce volume est le premier d'une série de six titres, à la croisée du polar et du fantastique.
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Journal de la crise de 2006, 2007, 2008, d'avant et d'après Tome 2 ; 2007
Laurent Grisel
- Publie.Net
- Temps Reel
- 30 Novembre 2016
- 9782371774643
« Ce qui est aigu, dans le moment que nous vivons (...), c'est la conjonction de trois crises : financière, écologique, géopolitique. » Entamé début 2006, dans un deuxième tome qui peut tout aussi bien être lu indépendamment du précédent, le journal de Laurent Grisel nous fait entendre le bruit sourd des faillites et des férocités qui annoncent et préparent ce que les médias nommeront « la crise de 2008 ». Très documenté, toujours limpide malgré la complexité des mécanismes qu'il décrypte, le Journal déjoue les manipulations médiatiques à l'oeuvre dans les discours politiques et économiques qui continuent d'avoir cours aujourd'hui. Banqueroutes, mais aussi élection d'un président d'extrême droite en France, découverte de l'ampleur de l'économie invisible (celle des produits dérivés et de la spéculation) et de son emprise sur l'économie visible, assassinat de Benazir Bhutto au Pakistan, luttes et désespoirs ouvriers, conséquences des dérèglements climatiques sur la vie humaine et non humaine, autant de fils qui sont suivis et noués au cours de cette année charnière. L'écriture du journal, fine, régulière, dont l'objet n'est rien de moins que la compréhension d'un monde en fusion, recèle des moments plus sereins de vie personnelle : voyage au Japon, notes prises le long de l'écriture de livres en gestation, parmi lesquels le Journal lui-même dont l'architecture commence à prendre forme. Un geste politique, sensible, littéraire et citoyen.