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Kometa Revue
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Kometa Revue n.5 : Rire, pour résister
Collectif
- Kometa Revue
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- 15 Janvier 2025
- 3770032113081
Rire, pour résister Après l'invasion à grande échelle de l'Ukraine, une blague a circulé à Moscou. Poutine meurt, et arrive en enfer. Après quelques années, il a droit à une journée de permission pour bonne conduite. Il va à Moscou, pousse la porte d'un bar, commande un verre et demande au serveur : « La Crimée est toujours à nous ? » « Oui, toujours. » « Le Donbass ? » « Aussi. » « Et Kiev ? » « Aussi. » Soulagé, Poutine finit son verre et demande : « Je vous dois combien ? » « 5 euros. » En Russie, en Inde, en Iran, tourner le pouvoir en dérision peut vous envoyer en prison. En Afghanistan, les talibans ont interdit le rire. En Corée du Nord, les Kim posent hilares de père en fils mais confisquent le rire au peuple. Alors qu'elle se trouve sur une plage de Gaza avec des amis, en 2009, la journaliste palestinienne pro-laïcité Asmaa Al-Ghoul est arrêtée par des hommes en noir du Hamas : les femmes ne doivent pas rire trop fort. Cette haine du rire vient de loin. Des siècles durant, le christianisme a considéré que le Christ n'avait jamais ri. Le Nom de la Rose, roman d'Umberto Eco situé dans la chrétienté médiévale, raconte la lutte d'un moine rationaliste contre un religieux fanatique, contempteur du rire. Chez Milan Kundera, l'étudiant Ludvik, personnage de La Plaisanterie, est persécuté par le régime communiste pour avoir blagué sur une carte postale destinée à celle qu'il courtise : « L'optimisme est l'opium du genre humain ! L'esprit sain pue la connerie ! Vive Trotski ! » Le rire rapproche les humains, que fanatiques et dictateurs cherchent à séparer. Il sape le pouvoir des tyrans, les ridiculise. Ce numéro rassemble des esprits libres, courageux, combatifs. Des rires pour résister, des rires pour exister. Un témoignage depuis les prisons russes, où Olga Smirnova, militante anti-guerre, dit : « Rire de l'absence de sens est bon pour la santé, intellectuelle et mentale. »Un retour sur l'incroyable destin de Germaine Tillion, ethnologue, résistante, maniant le rire pour survivre à la guerre et aux camps nazis.Un entretien avec le sociologue Michel Wieviorka, qui identifie un déclin de l'humour juif - « cette arme puissante face au malheur » - à la fin des années 90.Un portfolio sur le rire insolent des Kim en Corée du Nord.Un récit décapant de Iegor Gran dans la Russie des divinations, philtres d'amour, sorcières blanches et conversations avec les revenants. Pour comprendre le désir de surnaturel et la perméabilité des Russes aux fake news. Et s'en moquer.Et bien sûr, des blagues. Retrouvez aussi les rubriques qui font la richesse de Kometa. Grands récitsLa disparue de BonheurLa dernière fois que Valentina a été vue vivante, c'était au café Arc-en-ciel de la ville de Bonheur, dans le Donbass, région ukrainienne occupée par les Russes. Léna Mauger a remonté la piste des tueurs. Rencontre Salman Rushdie, par Christophe Ono-dit-BiotDe son enfance en Inde à son attaque au couteau, le grand écrivain livre le récit poignant d'une vie qui bascule. SérieLes oligarques ont disparu, épisode 3Dans ce troisième épisode sur le déclin des oligarques, éliminés les uns après les autres par Poutine, le journaliste et écrivain Christophe Boltanski retrace le destin du milliardaire russe Oleg Deripaska. ArchivesL'oeil de Budapest Des archives sauvées de l'oubli en Hongrie. Une plongée unique dans la Budapest des années 1970-1980, marquée par l'insurrection populaire de 1956 contre le régime communiste. Le regard sensible du jeune Sandor Kereki, dont les images rappellent celles d'Henri Cartier-Bresson, Marc Riboud ou Sabine Weiss. Petite histoire d'un grand livreLes lectures de Brigitte Giraud
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Kometa Revue Hors-Série : Arménie : Et si l'Arménie était le centre du monde ?
Collectif
- Kometa Revue
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- 13 Novembre 2024
- 3770032113098
Et si l'Arménie était le centre du monde ?
Qui seraient nos héros ? Nos légendes ? A quels films ou chansons penserions-nous en nous réveillant le matin ? A quoi ressembleraient les rapports de forces géopolitiques ou économiques ? Quels seraient nos alliés, nos ennemis ? Quels conflits auraient façonné notre continent, les autres continents, et quelle mémoire en aurions-nous gardé ? Où rêverions-nous de marcher, de vivre, de voyager ? Quelles saveurs aimerions-nous, quels aliments feraient partie de notre alimentation quotidienne ? Quelle langue parlerait-on ?
Voir le monde autrement, c'est aussi imaginer à quoi il ressemblerait si l'influence dominante était celle d'un autre pays. Pour ce premier numéro de sa collection de hors-série, Kometa a choisi l'Arménie, mouchoir de poche à l'histoire la plus riche et troublée au monde, terre de feu, de cendre, de résistance, mais aussi de religion, de culture et de fête.
Un hors-série exceptionnel, avec les rubriques et la qualité d'écriture qui font la force et l'originalité de la revue Kometa.
Des récits inédits, pour raconter le monde d'un point de vue intime.
Des photos, pour incarner l'histoire.
Des cartes et des graphiques, pour comprendre la géopolitique et enrichir nos connaissances.
Des pages musique, littérature et cinéma, pour nous plonger dans un imaginaire culturel... et prendre du plaisir.
Les plus de ce numéro :
La France compte plus forte communauté arménienne au monde, avec 350.000 personnes.
Un partenariat avec le festival Un week-end à l'Est, du 20 au 25 novembre à Paris, dédié à l'Arménie.
Un partenariat avec l'émission « Le Dessous des cartes »
Le numéro sera porté par des parrains identifiés du grand public (Alain Manoukian et Robert Guédiguian) -
Kometa Revue n.4 : Qui aime encore les États-Unis ?
Collectif
- Kometa Revue
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- 4 Septembre 2024
- 3770032113074
Comprendre comment les Etats-Unis sont vus ailleurs dans le monde. Kaboul, Afghanistan. Un taliban raconte qu'à l'époque où il était en prison à Bagram, les détenus n'avaient qu'une obsession : Trump ou Obama, qui serait le prochain président des Etats-Unis ? De ce duel dépendait le retrait des troupes américaines. Huit ans plus tard, à Kyiv comme à Moscou, à Gaza comme à Tel Aviv, les regards sont tournés vers la prochaine bataille pour la Maison-Blanche. À Pékin, le candidat favori de Xi Jinping ne fait aucun doute : un second mandat de Trump permettrait à la Chine de consolider son empire. À Kyiv, il compromettrait l'issue des combats. A Téhéran, les mollahs continuent d'essuyer leurs pieds sur la bannière étoilée, tout en envoyant, pour certains, leurs enfants étudier chez "le grand Satan". Après-guerre, aveuglés par la propagande stalinienne, Robert Capa et John Steinbeck décrivaient une Union Soviétique trop belle pour être vraie. Aujourd'hui, les vérités alternatives du Kremlin intoxiquent à la fois l'élection américaine et les Russes ordinaires. Donald Trump voulait rendre l'Amérique plus grande. Preuve qu'elle ne l'est plus tout à fait. L'a-t-elle jamais été ? Ce numéro de Kometa explore le mythe et les ambiguïtés de la puissance américaine à travers les voix d'autrices et d'auteurs de pays en pleine transformation, poussés à haïr une Amérique qui continue à façonner leur avenir.Les plus : 10 pages de cartes pour comprendre l'élection américaine vue de l'EstDes récits intimes des grands auteurs et photographes, pour décentrer le regard. Avec Ai Weiwei, Elisa Shua Dusapin, Christophe Boltanski, Karim Kattan, Hélène Gaudy, Elitza Gueorguieva, Artem Chepeye, Elitza Gueorguieva, Negar Djvavadi, Nana Ekvtimishvili, Sacha Filipenko, Julie Otsuka, John Steinbeck.
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Pour effacer de l'histoire les dirigeants déchus, l'Union Soviétique et la Chine de Mao les faisaient grossièrement disparaître des photos officielles. Aujourd'hui, le régime de Vladimir Poutine réécrit les programmes d'histoire à sa gloire, « rééduque » les enfants, et tente de dissimuler les traces de la guerre, comme il l'a déjà fait en Tchétchénie. Manipuler l'histoire, déconstruire la mémoire, fabriquer l'oubli pour contrôler les esprits est le propre des régimes autoritaires. Ce numéro de Kometa explique les mécanismes de cette fabrique, part à la rencontre de ceux qui résistent contre ces manipulations de l'histoire et interroge notre devoir de mémoire : faut-il oublier ?
Comment Poutine réécrit l'histoire (récit) - Iegor Gran
La soeur jumelle et le meurtrier (enquête) - Ksenia Bolchakova
Les fantômes de Sofi Oksanen (portrait) - Olivier Guez
Les oligarques ont disparu (série) - Christophe Boltanski
Vie et destin de Vassili Grossman (littérature) - Dominique Simonnot
Pinar Selek (rencontre) - Valérie Manteau -
Kometa Revue : Liaisons dangereuses
Collectif
- Kometa Revue
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- 24 Janvier 2024
- 3770032113043
KOMETA #2 Liaisons dangereuses
Amour, famille, géopolitique.
Comment l'ami d'hier peut devenir l'ennemi
Russes et Chinois semblent les meilleurs amis du monde après s'être entretués pour une île du fleuve Amour. Ennemis jurés d'hier, Iraniens et Saoudiens commencent à se parler. Erdogan vend à l'Ukraine les très efficaces drones Bayraktar et achète des armes à Vladimir Poutine. La Russie s'est longtemps proclamée "grand frère" de l'Ukraine. Elle la bombarde. L'ami d'hier est l'ennemi d'aujourd'hui, et l'inverse, révélant des logiques d'inégalité et de domination. Nos récits au long cours révèlent les multiples strates qui forment le présent et le passé. Ils racontent aussi des histoires de Justes, l'amour et la fraternité dans le chaos.
*L'impossible dialogue, par Emmanuel Carrère
Tant que la guerre n'est pas finie, que la Russie reste invaincue, de nombreux Ukrainiens refusent de côtoyer des Russes. Même opposants à Poutine, même anti-guerre. L'écrivain français d'origine russe est parti à Kyiv explorer les ressorts de cette position de principe.
*La langue de ma mère, par Salomé Kiner, autrice de Grande Couronne
La mère de Salomé Kiner est prof de russe, française d'origine italienne, divorcée d'un juif soviétique, informaticien, poète et guitariste. C'est l'histoire rocambolesque du mariage de cette femme à la langue russe, aimée dans l'Urss dissidente des années 80, détestée avec les nouveaux Russes des années 2000, avec laquelle elle se réconcilie enfin en France, à Marseille, au contact des réfugiés de l'ex-empire.
*Pères et fils, photos de Valeri Poshtarov et récit de Victoire Tuaillon.
Photographe né en Bulgarie en 1986, père de deux petits garçons, Valeri Poshtarov s'est rendu compte qu'un jour viendra où ils n'auront plus besoin qu'il les accompagne à l'école. Il a l'idée de faire un portrait de son grand-père de 95 ans et de son père se tenant par la main, et commence à prendre des portraits d'autres pères et de leurs fils adultes. En posant, certains se tiennent la main pour la première fois. Victoire Tuaillon, journaliste, autrice du podcast Les Couilles sur la table, s'intéresse à la construction de la masculinité. Elle raconte les histoires de ces hommes.
*Berlin-Leningrad années 30.
Par cette archive photographique oubliée pendant près de soixante ans, les frères Henkin, juifs russes passionnés de photos, promènent leurs objectifs dans les capitales bouleversées par les montées du nazisme et du stalinisme et donnent à voir un tout autre visage de l'Allemagne et de la Russie des années 1930 : souriant, joyeux, presque insouciant. Une sorte de Monde d'hier photographique de Zweig, qui montre l'aveuglement au quotidien.
Découvrez aussi le premier épisode de la série de Christophe Boltanski sur les oligarques, la suite du journal intime de Lili Pankotai, cette lycéenne hongroise qui se bat contre Viktor Orbàn, des lettres de résistantes iraniennes... -
Kometa, une nouvelle revue tournée vers l'Est pour comprendre le monde Ils sont dans le numéro 1 : Emmanuel Carrère, Christophe Boltanski, François-Henri Désérable, Iegor Gran, la poétesse ukrainienne Luba Yakimchouk, Mishka Assayas, Milan Kundera. Nouvelle revue trimestrielle née du choc de l'invasion russe en Ukraine, Kometa a pour ambition de bousculer notre regard et de comprendre cette planète mouvante en mettant l'Est au centre de la carte. Elle met l'emphase sur le récit littéraire et les échanges épistolaires pour raconter des histoires hors normes. Kometa, c'est...Une collection conçue pour décrypter le monde, née en à cheval entre la France et la Suisse208 pages de récits littéraires, photographie d'auteurs, débat d'idées, échanges épistolaires, cartes et recommandations culturelles, pour saisir ce monde d'une incroyable complexité. De grands auteurs connus en France, et des plumes de l'Est à découvrirUne revue indépendante, sans publicité, qui soutient des auteurs en exil ou qui résistent de l'intérieur Numéro 1 - Impérialisme En envahissant l'Ukraine, Vladimir Poutine applique la forme d'exercice du pouvoir la plus commune dans l'Histoire. Kometa voyage au coeur de cet impérialisme qui inverse la réalité en prétendant mener une guerre de libération aux visées anti-impérialistes. Inédit : un long récit d'Emmanuel Carrère, parti en Géorgie sur les traces de sa cousine Salomé Zourabichvili, présidente de ce petit pays du Caucase tiraillé entre la Russie et l'Europe.Exclu Kometa : Le premier Russe condamné pour s'être opposé à la guerre nous écrit clandestinement de prison. Avocat, militant des droits humains et élu, il avait cru à la politique. Mais ça, c'était avant Poutine. Depuis sa cellule, il raconte.Iegor Gran, auteur du roman à succès Z comme zombie (2022), plonge au coeur d'un réseau social orthodoxe de 40.000 mères et épouses qui prient pour leurs soldats.Fille d'un mineur de charbon et d'une ouvrière, la poétesse ukrainienne Luba Yakymtchouk raconte comment un soldat russe dort dans sa maison.Kometa ce sont aussi des pages idées, avec le théoricien du postcolonialisme Achille Mbembe ; livres, avec François-Henri Désérable ; musique avec Michka Assayas... L'équipe Cinq cofondateurs issus de l'édition, du journalisme, du mécénat : Serge Michel, Léna Mauger, Grégory Rozières, Perrine Daubas et Paola Woods.Une comité éditorial, qui rassemble des personnalités comme Pierre Haski, Anna Colin Lebedev, Emmanuel Carrère, Christophe Boltanski (...)Une équipe cosmopolite de maquettistes, de journalistes, de photographes. Infos clefsSortie le 11 octobre 208 pages22 euros
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Kometa Revue n.6 : Les tyrans ont peur des femmes
Collectif
- Kometa Revue
- Kometa Revue
- 19 Mars 2025
- 3770032113104
Les tyrans ont peur des femmes
Un dossier dirigé par Laure Adler
Au lendemain de l'élection de Trump, l'autrice américaine Siri Hustvedt disait face caméra à la Grande Librairie : « Il faut remarquer que lorsque l'autorité masculine n'est pas remise en cause, il n'est pas nécessaire de crier. Les bruyantes attaques de Trump traitant les femmes de « grosses truies, de chiennes et d'animaux dégoûtants » qui participent à une « chasse aux sorcières » massive contre lui ont toujours visé des femmes qui occupent de véritables positions de pouvoir. »
À chaque fois que la démocratie recule, les droits des femmes reculent d'autant. En Afghanistan, en Iran, en Russie, aux Etats-Unis mais aussi au coeur de l'Union Européenne, dans ce continent qui bascule vers le populisme et l'extrême-droite, les femmes perdent ce qu'elles avaient gagné au fil des décennies. Pourquoi font-elles encore peur aux tyrans -politiques ou domestiques ? Cette peur est-elle un simple instrument politique ? Les tyrans font-ils des femmes un ennemi parce qu'ils ont peur de leur propre fragilité ?
Rencontre
Etgar Keret, écrivain israélien, vit à Tel Aviv. Dans ses romans bourrés d'autodérision, il évoque ses parents survivants de la Shoah, sa soeur ultraorthodoxe et mère de famille nombreuse, son frère antisioniste d'extrême-gauche. Lui se décrit comme un libéral de gauche et ne soutient pas la guerre à Gaza, ni Netanyahou. Mais son fils a tout juste 18 ans et devra bientôt faire son service militaire.
Correspondance
« Comment ça va ? » « Toujours vivants ! » Rami Abou Jamous, journaliste, resté dans la bande Gaza avec femme et enfants, écrit à Dominique Eddé, écrivaine libanaise. Une conversation épistolaire poignante entre Deir Albalah et Beyrouth.
Série
La fin des oligarques
Christophe Boltanski poursuit sa plongée dans le monde impitoyable des oligarques, avec un 4e épisode consacré à Konstantin Malofeïev, qui dirige la plus grande fondation privée de Russie.
Perspectives
Quand l'État est défaillant, la Mafia devient l'État. Quand l'État est totalitaire, il s'appuie sur le monde des voyous. Le goulag était tenu par la pègre, Vichy utilisait les malfrats pour ses basses besognes, Bachar al-Assad aussi. Le crime organisé est-il une fatalité ? Comment faire reculer son pouvoir ? Avec l'écrivain Roberto Saviano, icône de la lutte anti-Mafia.
Allons-y
À Ljubljana, on fait la révolution à bicyclette. La capitale slovène à travers les yeux de l'écrivaine Brina Svit, qui a écrit Les cycles de la révolte (Gallimard, 2024).