Filtrer
Support
Éditeurs
Prix
Hachette Litteratures
-
Les Juifs en France pendant la seconde guerre mondiale
Renée Poznanski
- Hachette Litteratures
- 26 Mars 1997
- 9782012352704
Les Juifs en France pendant la Seconde Guerre mondiale La plupart des études consacrées aux Juifs de France pendant la seconde Guerre mondiale privilégient la dimension politique : politique des Allemands, du gouvernement de Vichy ou politique des organisations s'appuyant sur des documents inédits (correspondances privées, journaux personnels, rapports d'organisations et textes administratifs), ce livre examine la vie quotidienne de la population juive. Soumis à l'obligation de recensement, renvoyés des professions qu'ils exercaient par le passé, dépouillés de leurs biens, les Juifs étaient alors condamnés à la marginalisation sociale et économique. Puis vint le temps de la traque et, pour nombre d'entre eux, celui de la déportation. Comment. dans ces conditions. les Juifs subvenaient-ils à leurs besoins ? En quoi leur destin se distinguait-il irréductiblement de celui des non-Juifs ? Quels furent leurs recours dans la société francaise et auprès des organisations juives ? Comment vivaient les Juifs internés dans les camps francais ? Qui choisissait, quand et dans quelles conditions, de se cacher sous une fausse identité ? Que savait-on. à cette époque, de la destination inconnue vers laquelle partaient les trains de la déportation ? Ces questions permettent à Renée Poznanski de redonner à l'existence des Juifs en France pendant la guerre une dimension humaine et, en écartant les dérives anachroniques, d'apporter un éclairage nouveau sur cette période tragique de l'histoire.
Professeur au département d'histoire de l'université Ben-Gourion du Néguev à Beer Sheva (Israël), Renëe Poznanski est l'auteur de plusieurs travaux sur les Juifs en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle a notamment publié le journal de Jacques Biélinky. Journal (1940-1942) : un journaliste juif à Paris sous l'Occupation. Paris, Cerf, 1992.
-
P>Sigmund Freud Max Eitingon Correspondance La correspondance entre Sigmund Freud et Max Eitingon -huit cent vingt et une lettres, la plus abondante connue - est un témoignage exceptionnel des rouages de la machinerie psychanalytique de 1906 à 1939.
Max Eitingon vient vers Freud en 1906 et fait avec lui la toute première «analyse didactique». Cet échange rend compte de l'aspect historique du mouvement psychanalytique, son fonctionnement et ses crises, mais aussi des relations, en arrière-plan, des différents acteurs de ce mouvement tels que Abraham, Ferenczi, Rank ou encore Jones, que l'on trouve ici présentés sous des angles peu habituels. Cette relation épistolaire, tout d'abord formelle, s'est progressivement transformée en relation amicale et affective. En effet, Max Eitingon parle de Freud dans ses lettres, et s'inquiète de son état de santé. Freud le tient au courant de l'évolution de son cancer, toujours avec cette distance pleine d'humour qui apparaît en permanence dans ses écrits. Il n'omet pas de lui donner ses conseils concernant la politique que doit adopter l'Association psychanalytique internationale par rapport aux scissionnaires, puis aux nazis qui étranglent la psychanalyse en Allemagne, avant son exil et sa mort le 23septembre 1939.
On découvre un adepte admiratif qui voue sa vie à la défense des idées de Freud. Max Eitingon devient ainsi indispensable au mouvement psychanalytique et l'un de ses plus fervents défenseurs.
Max Eitingon naît en Russie en 1881. Il part à Leipzig et y obtient un doctorat de psychiatrie. En 1919, il ouvre et dirige la Policlinique de Berlin. Il participe activement à la reconstitution de l'Association psychanalytique berlinoise et devient le président de l'Association psychanalytique internationale en 1927. Àla montée du nazisme, il part s'exiler en Palestine où il crée la première association psychanalytique du pays. -
Les 100 clés de l'afrique
Philippe Leymarie, Thierry Perret
- Hachette Litteratures
- Grand Pluriel
- 11 Octobre 2006
- 9782012792708
LAfrique noire est mal partie, pronostiquait sombrement René Dumont il y a trente ans. Et de fait : famines, épidémies et guerres civiles ravagent un continent qui ne parvient guère à décoller économiquement, en proie à la corruption, au pillage de ses ressources et à lexode de ses élites. Pourtant, lAfrique ne manque pas datouts : ici et là, les vieux dictateurs sont congédiés, lexigence démocratique sinstalle. Des médiations se créent pour mettre un terme aux conflits. À lONU, le continent apprend à être une force autonome. Une nouvelle conscience africaine émerge. Des écrivains, des chanteurs et des musiciens, des plasticiens, des cinéastes portent la voix de lAfrique dans le monde. Sans concessions ni parti-pris, cest cette nouvelle Afrique, dans la multiplicité de ses aspects, que ce livre donne à voir. Il propose une synthèse sur chacun des États africains, évoque les principales figures politiques et les grandes étapes de lhistoire contemporaine, offre un tableau des conflits, étudie les grands faits de société (religions, corruption, villes), présente les principaux partenaires du continent, les enjeux économiques, sociaux et culturels. Des cartes, les « éphémérides » de RFI, qui jalonnent un demi-siècle dactualité, des chronologies, un choix de textes fondateurs et un index détaillé complètent ce panorama dun continent en mouvement.
-
La vie quotidienne à Matignon au temps de l'union de la gauche
Thierry Pfister
- Hachette Litteratures
- La Vie Quotidienne
- 7 Novembre 1985
- 9782010108907
Quand, le 21 mai 1981, François Mitterrand confie à un socialiste la direction du premier gouvernement de l'union de la gauche, la France s'interroge : comment les nouveaux ministres, tenus si longtemps à l'écart des affaires, vont-ils se comporter dans l'appareil d'État ? Quelle va être l'attitude des communistes ? Et surtout, quelle sera - entre les promesses d'une campagne électorale et les réalités de l'économie - la politique à venir ? C'est ce moment d'histoire immédiate qui est ici décrit par le détail, et non sans ironie à l'endroit de certains. Nationalisations, dévaluations, erreurs, changements de cap, puis retour à une politique de rigueur seront les grands épisodes d'une aventure qui durera jusqu'à ce que Laurent Fabius succède à Pierre Mauroy.
On trouvera aussi dans ce livre des portraits, des anecdotes, et un foisonnement d'intrigues qui appartiennent désormais à l'histoire. Voici Rocard, Delors, Chevènement ou Fitermann tels qu'on ne les a jamais vus, aux prises avec leurs ambitions et leurs stratégies.
Voici surtout la chronique d'une espérance vécue au jour le jour et dont rien, pour l'heure, ne permet de savoir si elle appartient à un passé révolu ou à un avenir possible.
Thierry Pfister a été journaliste (Le Monde, Le Nouvel Observateur) avant de devenir conseiller au cabinet de Pierre Mauroy, de 1981 à 1984. Aujourd'hui encore, il reste l'un des plus proches collaborateurs de l'ancien Premier ministre. -
Vie Quotidienne des impressionnistes
Crespelle Jean-Paul
- Hachette Litteratures
- 22 Mars 1989
- 9782010153389
Personne n'avait véritablement, à ce jour, replacé le mouvement impressionniste dans le climat du Second Empire et des premières décennies de la Troisième République. En réunissant et en confrontant les lettres, les souvenirs, les témoignages des artistes et de leurs amis, cet ouvrage tente de reconstituer ce que fut la vie quotidienne des impressionnistes sous ses aspects matériels, artistiques et spirituels au cours des vingt années où ils se battent contre les milieux officiels de l'art pour la reconnaissance de leur talent.
Certains comportements, parfois inattendus, qui contredisent des légendes sans fondements, permettent de mieux comprendre ce que fut la démarche artistique de Manet, Monet, Degas, Renoir, Cézanne, Pissaro, Sisley, Berthe Morisot.
Jean-Paul Crespelle qui a déjà publié une Vie quotidienne à Montmartre au temps de Picasso est l'auteur d'ouvrages célèbres sur Montparnasse, La Belle Epoque, et de nombreuses biographies (Picasso, Chagall, Modigliani, Vlaminck, Degas et Monet) traduites en plusieurs langues. Il s'est particulièrement attaché à étudier les grandes expériences de l'art du XIXè siècle finissant et du XXè siècle. -
Prisonniers de guerre : dans les Stalags, les Oflags et les Kommandos, 1939-1945
Yves Durand
- Hachette Litteratures
- 1 Octobre 1994
- 9782012351370
En 1940, plus de 1800 000 soldats français ont été faits prisonniers. 1600 000 d'entre eux ont ensuite connu la captivité en Allemagne, près de 1 000 000 pendant cinq ans. La captivité a frappé toutes les couches sociales et toutes les classes d'âge entre 18 et 50 ans. Les P.G. sont, pour plus de la moitié, déjà mariés et souvent pères de famille. Plus qu'un simple épisode de la Seconde Guerre mondiale, la captivité est un phénomène social sans précédent. Privés de liberté, en exil en terre étrangère, séparés de leur foyer, torturés par la faim, contraints de travailler chez l'ennemi et pour lui dans les Kommandos, les P.G., du simple soldat de Stalag à l'officier d'Oflag, forment un monde divers et à part. 4% seulement d'entre eux réussiront leur évasion et 40 000 mourront en Allemagne. Le travail, exécuté dans des conditions souvent très dures, les met en contact direct avec la population allemande. Certains « privilégiés » sont employés dans des fermes... Mais d'autres connaîtront les chantiers, les carrières, l'usine ou la mine. Le retour, la réinsertion ne seront pas faciles non plus. Les hommes ont souffert. Ils ont changé, la France aussi. Il leur reste à réapprendre à vivre.
Yves Durand Yves Durand enseigne l'histoire contemporaine à l'Université d'Orléans-La Source. Il participe depuis vingt ans aux travaux du Comité d'histoire de la deuxième guerre mondiale puis de l'Institut d'Histoire du Temps Présent. Spécialiste reconnu des années quarante, il a notamment publié Vichy 1940-1944, La Captivité, La France dans la deuxième guerre mondiale, Le Nouvel Ordre européen nazi et Les Causes de la deuxième guerre mondiale. -
Mexique, terre indienne Spécialiste de l'Amérique précolombienne et écrivain hors du commun, Jacques Soustelle livre avec Mexique, terre indienne un de ses meilleurs textes et nous propose une découverte fascinante de ce pays dans les années trente. Des petites villes cosmopolites aux haciendas tenues par les Blancs, des bourgs des Indiens otomis jusqu'aux minuscules campements lacandons noyés dans la forêt impénétrable, nous suivons le fil de son voyage et de ses expériences. A travers un pays difficile dont il a su regarder, comprendre et aimer les âmes, Jacques Soustelle nous parle de ce Mexique « indien » dont l'avenir reste conditionné par l'intégration des populations indigènes à la vie nationale. Un texte classique à découvrir.
Jacques Soustelle, de l'Académie française Après l'agrégation de philosophie, Jacques Soustelle s'orienta vers l'ethnologie et accomplit plusieurs missions en Amérique latine (1932-1939). Professeur de sociologie, puis directeur d'études en sciences sociales (1969) à L'EPHE, il poursuivit ses recherches sur les Indiens d'Amérique latine qui firent l'objet de nombreuses publications. Il fut élu à l'Académie française en 1983. -
Man Ray à MontparnasseTraduit de l'américain par Annick Richalet et Jeanine RovetLe Montparnasse de l'entre-deux-guerres, bien plus qu'un quartier, est un état d'esprit, et Man Ray, venu à Paris tenter sa chance en 1921 avec, pour seul bagage, son appareil photographique, en a sans doute été l'une des meilleures incarnations.Armé de son appareil, il noue des liens privilégiés avec les dadas et les surréalistes, mais n'en fréquente pas moins les autres artistes : il devient le photographe de tous et passe ainsi au travers des querelles qui divisent le milieu. Herbert Lottman le suit pas à pas dans ses rencontres avec James Joyce, Picasso, Brancusi, Breton, mais aussi avec celle que l'on a surnommée « Kiki de Montparnasse », avec Lee Miller et d'autres femmes de sa vie. Il est de toutes les virées, dans les cafés - à la Rotonde, au Dôme - ; dans les salons de Gertrude Stein ou de Paul Poiret. Mais, avant tout, Man Ray participe de manière décisive aux manifestations artistiques les plus importantes. Témoin d'abord, il est très vite devenu un acteur essentiel de la vie mondaine et artistique du quartier.Herbert Lottman, dans un récit fourmillant d'anecdotes, relate la naissance d'un photographe dont le nom est désormais indissociable de Montparnasse.Herbert Lottman est spécialiste de la culture française de l'entre-deux-guerres, il est l'auteur de Rive Gauche (Le Seuil) et des biographies d'Albert Camus (Le Seuil) et de Colette (Fayard).Illustration : Groupe Dadaïstes, 1922, détail : Paul Chadourne, Tristan Tzara, Man Ray, Paul Eluard, Jacques Rigaut.© Man Ray Trust / ADAGP / Telimage / Paris 2001Couverture : Doc. Levin23 5492-6
-
L'egypte au temps de cleopatre - 180 - 30 av j.-c.
Michel Chauveau
- Hachette Litteratures
- 24 Septembre 1997
- 9782012353350
L'Egypte où la célèbre Cléopâtre exerça un pouvoir absolu apparaît trop souvent comme un décor exotique dépourvu de consistance, un pays arriéré ; au régime corrompu et dépravé, toujours esclave de ridicules superstitions.
Or l'Egypte de Cléopâtre est un royaume puissant où se mêlent l'ancienne tradition pharaonique et la culture-grecque issue des conquêtes d'Alexandre.
Tirant parti des travaux archéologiques les plus récents, Michel Chauveau fait revivre cette civilisation égyptienne complexe qui défia Rome avant de passer sous sa domination avec la victoire d'Octave à Actium.
MICHEL CHAUVEAU Ancien membre de l'Institut français d'archéologie orientale du Caire, Michel Chauveau est directeur d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes.
-
Les juifs du roi d'Espagne : Oran - 1509-1669
Jean-frédéric Schaub
- Hachette Litteratures
- 3 Février 1999
- 9782012354036
Lorsque la flotte espagnole emporte Mers-el-Kébir (1507) et Oran (1509), les armées du roi d'Espagne font appel aux juifs d'Afrique du Nord. L'archevêque de Tolède, conquérant de la ville d'Oran, autorise ainsi l'installation de sept maisons juives dans l'enceinte de la place : les hebreos s'imposent comme de précieux intermédiaires diplomatiques et commerciaux avec les différentes populations musulmanes ; ils sont surtoutdes interprètes indispensables.Fondée sur une documentation inédite, Jean-Fréderic Schaub dresse une chronique étonnante de la vie des juifs oranais qui permet de réviser des idées trop convenues sur l'histoire de l'Espagne moderne. Car, les Rois Catholiques ont bien confié l'exécution d'une partie de leur politique méditerranéenne à des juifs. Certains furent même salariés par le roi de Castille !En 1669, la reine régente, au nom du roi Charles II, ordonne l'expulsion de tous les juifs d'Oran, rappelant ainsi la grande expulsion de 1492. La plupart se réfugient à Nice où le duc de savoie accepte de les accueillir.
Jean-Frédéric SchaubSpécialiste de l'Espagne moderne, il est maître de conférences à l'Ecole des hautes études en sciences sociales. Il mène actuellement une série de recherches sur l'Empire espagnol. -
Le philosophe et le reel - entretiens avec jean-jacques rosat
Jacques Bouveresse
- Hachette Litteratures
- 4 Novembre 1998
- 9782012353688
Ces Entretiens sont à la fois l'autobiographie intellectuelle d'un des philosophes les plus au fait de quelques-uns des grands débats contemporains et un plaidoyer pour un style de pensée modeste, rigoureux et ironique. Jacques Bouveresse appartient à cette génération des jeunes assistants qui, dans les années 1960 montèrent à l'assaut d'une Sorbonne un peu poussièreuse et à dominante spiritualiste. La véritable nouveauté pour lui ne fut cependant ni la linguistique, ni le marxisme, ni la psychanalyse, mais la logique "moderne" qu'on tenait alors pour exotique et marginale.
Adversaire-né de tous les conformismes, introducteur en France des philosophes logiciens Frege, Russell, Carnap et surtout Wittgenstein, Jacques Bouveresse ne s'est pas contenté de plaider pour la philosophie analytique ; il a tracé d'emblée la voie d'une certaine résistance intellectuelle, qui s'alimente autant à l'ironie viennoise d'un Kraus ou d'un Musil, qu'à une relecture très personnelle de Nietsche.
Jacques Bouveresse est professeur au Collège de France. Il a notamment publié : Le Philosophe chez les autophages, Minuit, 1984 ; Rationalité et Cynisme, Minuit, 1984 ; La Force de la règle : Wittgenstein et l'invention de la nécessité, Minuit, 1987 ; La demande philosophique, Ed. de l'Eclat, 1996.
Jean-Jacques Rosat est professeur de philosophie au lycée Paul Valéry à Paris. -
Douze anciens aventuriers de la guerre, de la politique ou des océans se réunissent une fois par mois pour raconter des anecdotes exemplaires et vraies. Car à leurs yeux la vie est plus intéressante que toutes les littératures.
Un jour, pour remplacer l'un des membres du cercle, ils élisent, à la surprise générale, une femme. Chacun croyait être le seul à voter pour elle. Mais très vite les onze hommes s'aperçoivent qu'ils la connaissaient tous et que la plupart en étaient amoureux. Le Cercle des douze Mois survivra-t-il à cette révolution.
Jean François Deniau est un merveilleux conteur. Récits extraordinaires, secrets d'Etat et exploits en tous genres prennent vie au fil des pages. Mail ils s'effacent peu à peu devant une autre aventure vécue : par quelle grâce s'impose le pouvoir d'une femme ?
Tadjoura la mystérieuse, au bord de l'océan indien, apportera la réponse. -
Ils se désolaient, mais c'était au moins ensemble ; quand tout à coup tomba sur eux la catastrophe la plus inattendue : le pane se mit en route pour Moscou, en emmenant avec lui Ivan Zolotarenko. Celui-ci eut beau lui demander de ne pas y aller, le pane était tellement cruel, impitoyable, qu'il aurait fallu seulement s'incliner bien bas sans rien obtenir.
- Adieu, les enfants ! dit Ivan en quittant sa famille, adieu mes clairs faucons ! Honorez votre mère, vivez en bonne entente entre vous, n'offensez personne. Adieu mes enfants chéris ! Et toi, chère femme, ne garde pas un mauvais souvenir de moi, malheureux que je suis, qui t'ai plongée dans un abîme, et qui maintenant t'abandonne. Je serai châtié pour faire couler tes larmes !
Olessia ne pleure pas, reste immobile, blanche comme un linge, sans détourner les yeux d'Ivan, sans se dégager de ses bras. Le pane se met à crier :
- Plus vite, plus vite !
Ivan serra Olessia une dernière fois contre son coeur et partit en courant. Alors Olessia se ressaisit : il n'est plus là, il est déjà loin... seul un tourbillon de poussière marque sa trace.
- Mes enfants, s'écria-t-elle, mes enfants ! Maintenant nous n'avons plus un seul défenseur, personne pour nous aider ; nous restons seuls au monde !
Cet ouvrage rassemble un choix de contes russes écrits par Alexandre Afanassiev, ainsi que le recueil des contes ukrainiens de Marko Vovtchok, traduits en russe par Ivan Tourguéniev et présentés ici en français pour la première fois. Ces derniers peignent la vie difficile, voire insupportable, d'Ukrainiens soumis à la toute puissance des propriétaires polonais. -
Pink, c'est l'histoire de Spunky Davis, cinéaste de cinquante ans qui rêve de devenir célèbre à Hollywood. Un de ses protégés, Felix Arroyo (vous vous souvenez de River Phoenix ?) vient de mourir d'une overdose dans le caniveau, devant une boite de nuit à Los Angeles.
Pink, c'est l(histoire de deux jeunes garçons troublants, Jack et Matt, messagers de la dimension "Pink", homosexuelle et filmique, venus enlever Spunky.
Pink, c'est l'histoire sans retenue des jeunes gens célèbres qui ont signé un pacte avec la mort.
Pink, c'est l'histoire pudique de ceux qui les regrettent, des inconsolables qui n'arrivent pas à oublier.
Gus Van Sant ose un Paludes américain et le réussit.
Gus Van Sant est le réalisateur de Drugstore Cowboy, My Own Private Idaho, Prête à tout et Will Hunting. Pink est son premier roman. Il vit à Portland dans l'Oregon -
Quand on demande aux garçons et filles de quinze-vingt ans : « Quel métier avez-vous envie de faire ? », la moitié d'entre eux répond : « Journaliste ». Si la profession garde un attrait puissant, bien qu'elle soit parfois décriée, c'est parce que le journaliste vit « là où bat le coeur du monde », dit Françoise Giroud qui a dirigé deux journaux, Elle et L'Express, écrit plus de mille articles et fait écrire, dans L'Express, François Mauriac, Jean-Paul Sartre, André Malraux, Albert Camus...C'est d'une vie de travail qu'elle parle ici librement avec Martine de Rabaudy, pour en dire les ombres et les lumières, les blessures et les joies mais aussi les règles d'écriture qu'elle a inventées et enseignées à une génération de journalistes. C'est en somme l'itinéraire d'une passion.Françoise Giroud était éditorialiste au Nouvel Observateur. Elle est décédée en mai 2003.Journaliste à Paris Match, Télé 7 Jours, Elle et Vogue Hommes, Martine de Rabaudy est depuis 1994 grand-reporter à L'Express.
-
Voler les juifs, Lyon, 1940 - 1944
Laurent Douzou
- Hachette Litteratures
- 15 Janvier 2003
- 9782012356139
De 1940 à 1944, la France a vu se mettre en place, sous l'égide de l'Etat français, une politique d'exclusion et de persécution des Juifs. Un des volets essentiels de cette action liberticide consista à spolier les Juifs de leurs biens, ce qui eut pour effet d'accentuer leur marginalisation et de les rendre plus vulnérables encore à l'entreprise d'extermination conduite par les Nazis.
Embrassant le département du Rhône, cet ouvrage, qui résulte d'un rapport rédigé dans le cadre de travaux d'une Commission d'enquête créée le 14 mars 1997 à l'initiative de la ville de Lyon, relate la mise en oeuvre de cette politique dite d'aryanisation, examine le sort réservé aux propriétaires et aux biens. Il décrit aussi l'entreprise de restitution commencée dès le lendemain de la Libération. Au-delà des évaluations chiffrées visant à prendre la mesure de la spoliation, l'ouvrage tente de faire entendre la voix, étouffée mais audible, des victimes prises dans les funestes conséquences d'une politique bafouant le droit le plus élémentaire. -
En 1881, Jules Ferry institue l?école laïque, gratuite et obligatoire. Une démocratisation qui passe par un recrutement massif d?instituteurs. Bons élèves issus de milieux populaires, souvent fils de paysans, les « hussards noirs » bénéficient d?une ascension sociale qui fait d?eux de véritables « notables du savoir ». Les femmes ne sont pas en reste, avec la création d?écoles de garçons et de filles, ce qui féminise largement le corps enseignant. Bientôt, les instituteurs s?imposent comme un groupe social fortement attaché à une République qui leur a donné leur « chance », en rivalité avec les prêtres dans la formation des enfants. La loi de 1905 établissant la séparation des Églises et de l?État signe la victoire des instituteurs, renforçant encore leur identité.
Du recrutement des maîtres à leur formation dans les écoles normales ; de la discipline à la « leçon de choses » ou à l?instruction civique ; du tableau noir à la distribution des prix ; Xavier Darcos dresse un tableau pittoresque du quotidien des instituteurs à l?époque de Jules Ferry.
Riche de témoignages et d?anecdotes, L?École de Jules Ferry ne néglige pas la réflexion sur l?école et la laïcité aujourd?hui, thèmes de la loi du 3 mars 2004, dont l?auteur, alors ministre, fut l?un des principaux promoteurs. -
Un écran de fumée, le cannabis dans la famille
Hefez/Bantman
- Hachette Litteratures
- 21 Septembre 2005
- 9782012357372
Qui n?a jamais partagé ? ou refusé ? un joint? Qui n?a jamais respiré derrière une porte close l?odeur si particulière de cannabis? Mais qui sait exactement ce qu?il faut en penser? Familier mais mystérieux, interdit mais banal, encensé et dénoncé, le cannabis cultive la contradiction. Festive et inoffensive pour les uns, inquiétante, synonyme d?échec et d?exclusion pour les autres, cette petite plante est devenue en quelques décennies le produit chéri des adolescents. Des millions d?adultes en consomment plus ou moins régulièrement sans dommage, mais la fragilité de l?adolescence et l?augmentation incessante du nombre des usagers attisent les inquiétudes, dans une société vouée au culte de la réussite et de la forme Aujourd?hui, on est pour ou contre le cannabis, mais on ignore ses modes d?action et ses dangers réels. On se contente d?opinions sans nuance, qui relèvent de l?idéologie et non d?une connaissance rationnelle. De discours dangereux parce que les excès actuels de la dramatisation -comme autrefois ceux de la banalisation- ne rendent pas compte de la complexité et de la diversité des consommations. Parce qu?une consommation problématique dissimule toujours une grande souffrance.
Serge Hefez et Béatrice Bantman vous aideront, à travers ce livre, à traverser l'écran de fumée du cannabis pour planer enfin juste au-dessus des idéologies. -
> MICHAEL STORA LES ECRANS, ÇA REND ACCRO...
TÉLÉ, JEUX VIDÉO, TCHATS, BLOGS... POUR BEAUCOUP, LES ÉCRANS SERAIENT DANGEREUX. POURTANT, ILS REPRÉSENTENT UNE CULTURE À PART ENTIõRE ET OFFRENT UNE INCROYABLE OCCASION DE RÉPARER UNE IMAGE DE SOI PARFOIS DÉFAILLANTE, CHEZ LES ADOLESCENTS NOTAMMENT. VOILÀ POURQUOI CERTAINS EN FONT UNE CONSOMMATION EXCESSIVE... QUI CESSE SOUVENT DU JOUR AU LENDEMAIN.
MICHAEL STORA EST PSYCHOLOGUE, PSYCHANALYSTE. IL A CRÉÉ L'OBSERVATOIRE DES MONDES NUMÉRIQUES EN SCIENCES HUMAINES (OMNSH). -
Je vous parle de liberté
Mikheïl Saakachvili, Raphaël Glucksmann
- Hachette Litteratures
- Essais Et Document Hachette Litterature
- 13 Novembre 2008
- 9782012376489
MikheilSAAKACHVILI avec Raphaël Glucksmann Je vous parle de liberté Au coeur du mois d'août2008, la guerre entre la Russie et la Géorgie projette Mikheil Saakachvili, jeune président de quarante et un ans, au coeur de l'actualité mondiale.
L'ennemi public numéro1 de la Russie s'explique enfin sur sa vie, ses projets, ses rêves et la crise internationale actuelle.
Pourquoi a-t-il choisi la confrontation avec la superpuissance russe en attaquant l'Ossétie du Sud? Est-il tombé dans un piège ou n'a-t-il fait que stopper une invasion en cours? Est-il comme le prétend le Kremlin un agent de l'Occident? Que veut-il réellement pour son peuple? Se considère-t-il toujours comme un révolutionnaire? Et qui est vraiment Vladimir Poutine?
À toutes ces questions, et à beaucoup d'autres, Mikheil Saakachvili répond sans détour: révélations sur le déroulement de la guerre d'août2008, clarifications sur ses liens avec Israël, George Bush, George Soros et la CIA, retour sur ses premiers démêlés avec le KGB lorsqu'il était étudiant à Kiev et Tbilissi, décryptage de la Révolution des roses, récit ému et drôle de ses années en France et aux États-Unis.
«Pour vous l'Occident est un mot vague. Pour moi, il a toujours eu ce parfum de liberté qui donne sens à une vie», déclare Saakachvili. C'est un homme pétri de nos valeurs et de nos traditions qui s'exprime ici, avec une liberté de ton rarissime chez un chef d'État en exercice. -
Elle s'appelle Martina Kannberg. Elle a soixante-seize ans, elle est la dernière grande figure d'Hollywood. Née et abandonée en 1929 au bord de la route de l'Ouest, elle a su affronter sa beauté pour devenir une star.
Blonde abrasive est l'histoire de Martina Kannberg, son ascension, sa gloire, sa relation douloureuse avec Scott, son fils, mais c'est aussi le portrait d'une Amérique déglinguée. Assassinat de Martin Luther King, explosion de la navette Challenger, élection d'Arnold Schwarzenegger, largage de la bombe atomique sur Nagasaki: le roman plonge régulièrement au coeur d'événements majeurs, sous les regards croisés de l'actrice et d'Américains moyens.
Une star traverse l'histoire de l'Amérique, elle est traversée par l'histoire de l'Amérique. -
Profession Producteur : Conversations avec Stéphane Paoli
Marin Karmitz
- Hachette Litteratures
- 12 Février 2003
- 9782012356238
« Il a eu la chance de connaître Rossellini, Beckett, Kieslowski, Duras, Kiarostami, Godard. Qu'a-t-il fait de cette chance ? Des films. Ils sont pour beaucoup d'entre eux le meilleur de la production de ces trente dernières années.J'ai interrogé Marin Karmitz sur son itinéraire. Il m'a livré un témoignage passionné où il raconte ses débuts de jeune juif roumain exilé en France avec toute sa famille en 1947, les hauts et les bas d'un métier où se croisent art et argent. Il évoque de manière parfois acérée de grandes figures du cinéma et brocarde le manque de courage et de vision des politiques, mettant en lumière l'âpreté de la guerre des images entre l'Amérique et l'Europe.Marin Karmitz, par ses choix et son engagement, au-delà du succès de MK2, a composé une oeuvre cinématographique unique. »Stéphane PaoliMarin Karmitz dirige la société de production, de distribution et d'exploitation de salles MK2 qu'il a créée en 1971.Stéphane Paoli est conseiller du Directeur de France Inter pour l'Information et les Programmes, chargé du 7/9.
-
Qu'est-ce qu'être un homme aujourd'hui ? Comment les pères, les fils, les amants, les conjoints se représentent-ils la virilité, l'autorité ou les rapports entre les sexes ? Le monde change et bombarde les hommes de questions auxquelles il leur est souvent difficile de répondre. D'autres s'en chargent pour eux et nous prédisent l'apocalypse : la confusion des genres et la féminisation des mâles seraient sur le point de provoquer l'effondrement du monde occidental !
Dans une société organisée autour de la suprématie des hommes sur les femmes, l'égalité fait peur. Au point, parfois, de provoquer un désir violent de retour en arrière, au temps où les hommes pouvaient exiger et exister sans se poser de questions.
Et si nous étions, tout simplement, en train d'avancer ? Si ce malaise qui bouscule les hommes dans leur vie intime était un signe encourageant d'évolution vers une société plus apte à l'échange entre les sexes ?
En comprenant comment se construisent les hommes, leurs forces et leurs fragilités, les peurs inconscientes dont ils doivent se libérer, on peut entrevoir déjà l'esquisse de cette société nouvelle, fondée non plus sur les relations de pouvoir entre les hommes et les femmes, mais plutôt sur l'harmonisation des sexes, sur la différence des individus, et sur l'intimité partagée. Rien d'apocalyptique, bien au contraire !
Serge Hefez est psychiatre, psychanalyste, thérapeute de couple et de famille. Il est également responsable de l'unité de thérapie familiale du service de Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Il est l'auteur chez Hachette Littératures de La Danse du couple, avec Danièle Laufer, et de Quand la famille s'emmêle. -
D'assiette en assiette, de table en table, avec un savoureux sens du détail, Marc Solal dévoile les émotions qui se nouent autour des «petites faims». En un bouquet de textes courts et délicats, il évoque la violence des passions, le désir, la haine, l'ambition ou la solitude. Dans une prose émouvante, drôle, parfois absurde, il n'hésite pas à adopter le point de vue du homard, à déplorer le suicide d'un poisson rouge... Il sait nous mettre l'eau à la bouche et le vague à l'âme.
En bonus, les vraies recettes des plats consommés dans les nouvelles. Et on se demande alors qui l'emporte, du gastronome ou de l'écrivain...
Marc Solal, né en 1952, est artiste plasticien et écrivain. Il a notamment publié Tout est beau (Hachette Littératures, 2008).