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Antoine Choplin
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Masao est ouvrier sur l'île de Naoshima (Japon). Ce soir-là, en quittant l'usine, il découvre Harumi venue l'attendre plus de dix ans après leur dernière entrevue. Des rendez-vous, emplis de pudeur et d'humanité, vont ponctuer leurs retrouvailles.
Ce face à face ravive les souvenirs... Remonte à la mémoire de Masao, cette histoire d'amour superbe et dramatique avec Kazue, la mère d'Harumi. Les années passées comme gardien du phare d'Ogijima. Ou encore les heures de plénitude à bord de la barque qu'il a construite de ses propres mains.
La Barque de Masao, roman habité par les lumières changeantes et les brises marines, est le deuxième texte d'Antoine Choplin publié aux éditions Buchet/Chastel. -
Ernesto est un astronome qui exerce son activité à l'observatoire de Quidico, en terre mapuche. Dans le but de soutenir une demande de subvention en vue de moderniser son équipement, il se rend à la capitale Santiago. Il met à profit ce séjour pour visiter le musée de la Mémoire qui met en lumière le coup d'État du 11 septembre 1973 qui vit Pinochet accéder au pouvoir. C'est au cours de cette visite qu'il fait la connaissance d'Ema, elle aussi hantée par l'épisode douloureux de la dictature chilienne. C'est alors que cette relation établira une connexion subtile entre ce travail de mémoire et la naissance de leurs sentiments.
D'une plume fluide et précise, évoquant les souvenirs à la manière des grands écrivains sud-américains du réalisme magique, Antoine Choplin produit ici l'un de ses romans les plus forts. -
Gaspar est un artiste reconnu et sollicité. Pourtant, en ce début de printemps, il ne rêve que de quitter Paris et s'installer quelques jours Campo de'Fiori, à Rome. Là, à une terrasse de café, devant un jeu d'échecs, il joue contre des amateurs de passage et savoure la beauté des jours.
Un matin, une femme s'installe à sa table pour une partie. Elle s'avère être une adversaire redoutable et gagne très vite. Elle s'appelle Marya, vient de Hongrie. L'histoire entre eux naît sur l'échiquier, avant de se déployer ailleurs, singulière et douce. -
Guernica, avril 1937. Tandis que la ville toute entière tremble dans la crainte de l'arrivée des nationalistes, le jeune Basilio peint. Il peint des hérons cendrés. Pourtant, le jeune peintre autodidacte ne se sent pas extérieur au conflit : il a même cherché en vain à s'enrôler dans l'armée républicaine. C'est tapi dans les marais, occupé à finir la toile qu'il a promis d'offrir à la belle Celestina, qu'il entend les premiers bombardiers allemands sillonner le ciel.
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Tchernobyl, 1988. Deux ans après l'accident nucléaire, Gouri le poète revient dans la région du drame. Sur sa moto, il traverse les zones irradiées, interdites, ravagées. Il retrouve des amis, des souvenirs. Son ami Iakov est à l'agonie : liquidateur, il a nettoyé les zones radioactives et a été contaminé.
Mais Gouri ne peut rester. Il a une mission. Témoin de l'existence de sa fille tuée par la catastrophe, une porte marquée de notes et de graffitis l'attend chez lui, à Pripiat, ville fantôme.
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Chef du bureau des dessins de Terezin, Bedrich Fritta est contraint d'honorer les commandes des nazis : plans d'architecture, travaux d'embellissement... Dans ce contexte intenable où sévissent la faim, la maladie et la menace des convois vers l'est, il décide, avec la complicité de quelques artistes, de témoigner. Chaque nuit, leur plume glisse sur le papier pour esquisser la vérité du ghetto.
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Sur la route, une nuit de guerre, une femme, pieds nus. Au volant de son camion, Louis hésite. S'arrêter, continuer ? Transportant de précieux tableaux du Louvre, il doit respecter les consignes : pas de passager. Pourtant, il laisse Sarah monter. Gracieuse même dans l'abandon, elle abrite un trésor dans son ventre. Ensemble, ils vont traverser quelques heures sombres et s'apprivoiser doucement.
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Dans ce court récit, Antoine Choplin rend hommage à Ceija Stojka, cette artiste inclassable.
Lors d'une cérémonie en l'honneur de l'artiste et alors qu'un homme en complet déroule un discours officiel, la narratrice, ami d'enfance de Ceija Stojka et complice de vie, se souvient de son parcours hors norme.
Déportée à l'âge de dix ans, Ceija Stojka survit à trois camps de concentration, Auschwitz, Ravensbrück et Bergen-Belsen. C'est à cinquante-cinq ans qu'elle rompt le silence et se lance dans un travail de mémoire, lequel donne naissance à plusieurs récits et à plus d'un millier de dessins et de tableaux alors qu'elle est autodidacte.
Le livre est accompagnée d'illustrations de Ceija Stojka.
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Ce soir, dans un bar de la ville, Léo donne un concert avec son quartet de jazz. À quelques encablures, dans le hall de l'usine où il travaille, son père Gildas est allongé seul sur un matelas. Cela fait une semaine qu'il a débuté une grève de la faim pour s'opposer à la fermeture du site. Mais celle-ci semble aussi inéluctable que la distance qui s'installe peu à peu entre le père et le fils.
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On a ouvert les portes. Si ce n'est la lassitude des corps accumulée depuis toutes ces années, rien n'empêche plus ces hommes et ces femmes de quitter le camp. Ils sont libres. La plupart restent là pourtant, espérant l'arrivée d'hypothétiques camions. Quelques autres, sous l'impulsion du robuste Garri, entreprennent de partir à pied. Il s'agira pour eux de rejoindre les plaines du Nord-Est, là où il se pourrait que tout soit encore comme avant, et qu'une vie nouvelle puisse s'y reconstruire. Enfin, cela reste à vérifier.
En tout cas, avant cela, il faudra bien franchir les longs plateaux, les villages dévastés, et surtout, la barrière redoutable des hautes montagnes...
Nord-Est est le récit d'une expédition, aux ressorts profondément humains, entre fable et western métaphysique.
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Quelques jours dans la vie de Tomas Kusar
Antoine Choplin
- La Fosse Aux Ours
- 5 Janvier 2017
- 9782357070950
Quelques jours dans la vie de Thomas Kusar ou comment un jeune cheminot de Trutnov (Tchécoslovaquie) croise sur son chemin Vaclav Havel, comment une amitié se noue entre les deux hommes entre parties d'échecs et bières partagées jusqu'au balcon du Château, place Venceslas, à Prague... Le dernier roman d'Antoine Choplin, inspiré d'une histoire vraie, s'intéresse comme souvent aux humbles et montre comment, parfois, le destin les porte, les fait basculer du côté des justes et les fait participer, presque par hasard, à la grande Histoire...
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Au coeur de paysages singuliers et innommés qui pourront évoquer les revers sombres de l'Histoire, des hommes, solitaires ou réunis en une clique fragile, entreprennent un périple.
Aux processus guidant leur épopée, il est ici porté une attention particulière. Tous déploient un arsenal de ruses, géniales ou misérables, pour approcher, atteindre parfois, leur objectif.
Mais l'important serait surtout que le ressort de ces progressions emprunte avant tout à des forces d'humanité, de simple et lumineuse intelligence, de fraternité pure.
Quatre récits de quêtes minuscules et magistrales, comme autant de fables espérant chacune de cette capacité inouïe de l'homme à se maintenir debout, à braver quelque chose ensemble, le regard tendu sans relâche vers un horizon autre.
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Antoine Choplin a remonté " sa " rivière au fil des quatre saisons.
Une route à pied, en solitaire, pour s'enivrer de paysages, de nature, d'histoire et de littérature.
Un récit intime sur la marche et l'écriture par l'auteur de La Nuit tombée (La Fosse aux ours), Prix France Télévisions 2012.
L'écrivain grenoblois a choisi de revenir aux sources.
Celles de l'Isère, depuis sa confluence avec le Rhône, jusqu'au glacier qui la voit naître, à plus de 2600 mètres, dans le massif des Alpes.
En remontant la rivière à pied, il progresse à contre-courant dans l'espace, mais aussi dans le temps, parcourant le chemin en quatre étapes, au fil des quatre saisons. Ou comment confronter les coins familiers qu'il fréquente aujourd'hui avec ceux arpentés hier, enfant, aux côtés de son père. Comment transformer une promenade dominicale en épopée, marchant plus de 30 kilomètres par jour. Comment croiser des proches mais aussi des vagabonds. Explorer en terrain connu.
Un beau récit qui mêle contrastes, passé, patrimoine, histoire et interrogations sur l'écriture. À chaque saison son chapitre, son paysage, son ressenti, ses rencontres. Quatre volets d'une marche intime, et d'une marche qui entretient aussi avec l'écriture une relation puissante.
La Nuit tombée (Fosse aux ours), Prix France Télévisions 2012. -
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Ce matin, monsieur bobbie quitte la grande maison pour faire sa promenade dans les rues de la ville.
La même promenade, très exactement, que tous les jours précédents. ce qu'il ne pouvait prévoir, c'est le cortège bruyant de la manifestation, cette foule joliment compacte et les slogans attrayants. intrigué, il s'approche. jusqu'à se faire happer. dès lors, tout bascule pour monsieur bobbie.
Cette courte histoire nous plonge dans l'univers du bizarre monsieur bobbie, personnage tout droit sorti d'un film de jacques tati.
Avec une grande économie de moyens, antoine choplin construit une fable drôle et désenchantée, métaphore à peine décalée de notre monde moderne et de ses chimères.
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Évariste, artiste-peintre singulier, entreprend un voyage. Il veut peindre son ultime tableau. Pourtant, une fois devant sa toile vierge, il est comme impuissant. Ce chaos le renvoie à son histoire dont on devine l'épaisseur
et les heures sombres. Mais ce séjour est aussi l'occasion de rencontres peu communes qui transformeront Évariste et surtout les personnes qu'il côtoie. Son regard différent, son appétit du monde et sa capacité d'émerveillement
révèlent chez Évariste sa profonde humanité.
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Entre 1911 et 1925, R. Burgsthal crée des vitraux pour l'abbaye cistercienne de Fontfroide, à la demande des nouveaux propriétaires. Cet ouvrage présente le cheminement de l'artiste, ses rapports avec son mécène G. Fayet, l'élaboration de l'ensemble et sa conservation, et propose une étude détaillée de chaque vitrail.
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Alors qu'il se rend en bord de lac pour une séance d'apnée (discipline âpre, exigeante et de faible profit), un homme est victime d'une panne de voiture et échoue à Plan-les-Ouates, bourgade qu'il ne connaît pas. Ainsi, dans l'attente d'une réparation, s'ouvrent à lui quelques heures d'une vacuité parfaite dans un espace vierge de tout repères. Embarrassé par cette liberté inopinée - que faire de ce temps ? Pourquoi se diriger ici plutôt que là -, il décide de confier son itinéraire à celui d'une femme dont il entreprend la filature. Le récit de cet homme, avec son appétit des mots, est singulier et témoigne d'un lien ambigu à la complexité du monde qui l'entoure : sa passion ludique pour la lexicographie serait une manière de tenter de l'embrasser ; son besoin d'apnée, le signe d'une incapacité à le faire.
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Parmi les décombres d'une ville détruite par la guerre, des militaires continuent à traquer un ennemi sans visage. Quatre d'entre eux entreprennent le "nettoyage" d'une impasse. Parmi eux, sous les ordres de l'impitoyable capitaine Kalinski, il y a Oleg Youssov, le géant chauve lanceur de poids. Ils progressent ainsi, de bâtisse en bâtisse, commettant les pires exactions. Au bout de l'impasse, Timour et sa famille ont trouvé refuge parmi les ruines. Malgré l'approche des soldats, ils refusent de fuir. Des minutes d'effroi s'écoulent jusqu'aux coups de poing martelant la porte d'entrée. La rencontre sera inévitable. Une collision, plutôt. D'autant plus tragique qu'elle sera aussi l'occasion de retrouvailles, celles d'Oleg et de Timour, qui les mois précédents, au milieu de cette barbarie, ont ébauché malgré tout les termes d'une amitié. Au coeur de ces paysages anéantis qui peuvent évoquer la Tchétchénie d'aujourd'hui, le roman tente de s'attacher à une fragile archéologie de ce qui demeure vivant, de ce qui ne cesse de palpiter. Il interroge ces petits fragments d'humanité dénichés ici et là, aux heures même les plus sombres.
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Les cairns sont ces monticules de pierres que l'on trouve en montagne, qui servent aux randonneurs à signaler leur passage. Très présents dans ce livre (sous la forme de nombreuses photographies), ils en balisent l'itinéraire. Verticalité, souffle, rythme de la pensée que cadencent les pas : Antoine Choplin nous invite ici à une réflexion sur le rapport physique qu'entretient le marcheur avec le paysage.
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Tambour et peignoir incarnat
Antoine Choplin
- Petit Vehicule
- Plaine Page
- 14 Novembre 2001
- 9782842732905
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La cime du regard ; chantier poétique
Antoine Choplin
- La Bartavelle
- Modernites
- 2 Mai 2001
- 9782877445948