En mai-juin 1936, une vague de grèves éclate en France, juste après la victoire électorale du Front populaire. Elle atteint son apogée le 11 juin avec près de deux millions de grévistes. La revue syndicaliste La Révolution prolétarienne publie alors, sous pseudonyme, un article devenu célèbre de Simone Weil qui donne tout à la fois une description accablante de la condition ouvrière dans la métallurgie - le secteur le plus en pointe dans le conflit - et un éclairage inégalé sur la nature et le climat de ces grèves en soulignant leur caractère inédit : les occupations d'usines.
En reprenant trois articles, il s'agit de mettre en avant la lucidité et le génie d'une philosophe qui n'hésita pas à se faire ouvrière, et de rappeler que la grandeur et l'importance des combats ouvriers.
Il n'y a pas d'alternative aux politiques libérales ? Réveillez-vous, le monde a changé ! Si vous plongez dans les travaux de recherche des économistes, dans les gros rapports des institutions internationales, voici ce qui ressort : il y a trop d'inégalités, trop de finance, les salaires ne progressent pas assez, il faut plus d'investissements publics, lutter contre les paradis fiscaux et promouvoir la lutte contre le changement climatique !
Le libéralisme économique a perdu la bataille intellectuelle. Il peut perdre la bataille politique. Une mondialisation régulée, c'est possible, une finance au service de l'économie aussi. L'Europe n'empêche pas les politiques nationales : la France peut développer sa propre politique industrielle, faire reculer le chômage, réduire les inégalités, sortir du « tout croissance ». Et pas besoin d'en passer par le rejet de l'autre, comme Trump, ou par le rejet de l'Europe, comme avec le Brexit. On peut, aujourd'hui, suivre une voie progressiste et écologique sans sortir de la mondialisation ou de l'Europe.
Un corpus impressionnant de travaux donne désormais les armes intellectuelles pour définir en France, en Europe, une autre politique économique. Il fallait en faire la synthèse, organisée, pédagogique, accessible. C'est fait.
Ce livre s'inscrit dans une bataille historique contre la contre-réforme Macron de démantèlement de notre modèle social, et pour construire un nouvel âge des retraites et une nouvelle civilisation. Les auteurs dans leur diversité (spécialistes de la protection sociale, économistes, militants syndicaux, politiques, ou associatifs), donnent des arguments pour dénoncer l'arnaque et la dangerosité du projet Macron avec son acharnement à construire une société hyper-libérale.
En même temps, cet ouvrage contribue à faire monter le débat sur des propositions alternatives. Il met en son coeur la bataille du financement : une cotisation sur les revenus financiers, un développement des cotisations sociales avec une modulation du taux de cotisation, en liaison avec le développement de l'emploi et des salaires. En appui à la formidable mobilisation populaire, il veut contribuer à un front d'action des forces populaires et progressistes en faisant monter les convergences pour une autre réforme cohérente et au niveau des défis actuels.
La bataille continue.
1968, début mai. Dans cette famille de cheminots, c'est l'effervescence. Le père est en grève. Mais pas facile d'affronter le regard des voisins qui ont peur du désordre.
Benoît va avoir 10 ans ; il veut tout savoir, tout comprendre. Sa mère soutient activement la grève, mais le porte-monnaie se vide vite... La fille aînée, quant à elle, participe au blocus de sa fac. Elle trouve ses parents trop apathiques et part en stop pour Paris, où étudiants et CRS s'affrontent comme deux mondes inconciliables, l'un épris d'ordre et l'autre de liberté. Benoît va faire ses premiers choix de jeune citoyen...
«Je touche 877 euros de retraite. Dès que ma paie arrive, je mets 40 euros de côté pour l'alimentaire et j'attends le 12, c'est le jour où tout le monde me prélève:le loyer, l'assurance, le gaz, l'électricité. Après, il me reste à peine 15 euros par jour pour manger, m'habiller et sentir bon.»Si Bernadette s'en sort, c'est grâce à la débrouille et, surtout, au Secours populaire; même si, quand elle va chercher son colis, elle rouspète un peu:«Encore des coquillettes...» Son seul plaisir:prendre le tram jusqu'à Cora et se promener dans les rayons, juste pour regarder.Bernadette admire le Che, Matt Pokora et Black M. Mais plus que tout, elle aime ses onze enfants. Elle a le coeur solide et n'est dupe de rien.Une parole rare, portée par celle qui se dit «oubliée» d'un président pour lequel elle a voté mais qui «n'a rien fait du tout».
«J'ai mal au dos, mal au genou, mal au bras. Pendant près de vingt ans, j'ai porté, porté, porté des personnes âgées. » Et Macron compte vraiment, pour toutes les Rosita du pays, repousser la retraite à 65 ans ? C'est à dire les condamner à une fin de carrière en pointillé, avec du RSA, de l'invalidité ? 65 ans et au-delà, ça va, quand on est banquier d'affaires ou conseiller chez MacKinsey, mais après des décennies dans le bâtiment, dans le ménage, comme soignants ou enseignants, qui le souhaite vraiment ?
Trois spécialistes analysent le système français de protection sociale, en le situant dans la moyenne durée (depuis 1975) et en le comparant à ceux de ses voisins européens. Ce système est confronté à des défis, engendrés notamment par les tendances sociodémographiques, la flexibilisation des marchés du travail et la libéralisation financière. Mais, loin de répondre mécaniquement à des facteurs extérieurs en partie communs aux économies riches, les évolutions du système français sont bien le produit d'une succession de décisions politiques. Le système a traversé la crise de 2008 et il connaît aujourd'hui encore une crise majeure déclenchée par la pandémie de la Covid-19.
Pour penser les changements survenus depuis cinquante ans dans le système français, il faut tenir compte de son caractère hybride : l'universalisme de la protection y est paradoxalement recherché au travers de programmes fragmentés dont la Sécurité sociale reste la pierre angulaire. L'avenir de la protection sociale en France est ouvert, mais son caractère national est tout autant, sinon plus, affirmé qu'il y a vingt ans.
Elsa Valentin raconte un conflit social avec beaucoup d'humour et de malice, dans une langue imaginaire comme elle l'avait fait pour Bou et les 3 zours (plus de 25 000 exemplaires vendus depuis 10 ans). Habile dans l'exercice, ses inventions et mots-valises restent parfaitement compréhensibles. Gouleyant et à lire à haute voix ! Les images de Fabienne Cinquin, mêlant encre de Chine, aquarelle et collage de papiers colorés, d'imprimés de magazines, parfont cette atmosphère joyeuse et révolutionnaire.
On notera (ou pas) quelques clins d'oeil à Play Time, La Liberté guidant le peuple, des affiches de mai 68... Un album pour donner à voir la force du collectif, de la solidarité. Un album nécessaire en ces temps moroses, et combien plus intéressant que des commémorations.
Non, la retraite ce n´est pas le début de la fin ! Au contraire c´est le début d´une vie enfin libre. Elle est dans le mouvement, l´action, la plénitude. L´occasion rêvée de réaliser des projets longtemps différés, d´être créatif et citoyen.
La Vie commence à soixante ans est une invitation à suivre le chemin du temps retrouvé, pour soi, et pour les autres.
L'histoire : Mai 68. Léna, 9 ans, n'aime pas le changement. Ce n'est pas pour rien si sa chanson préférée est « Comme d'habitude » de Claude François ! Pourtant un drôle de printemps s'annonce et la vie de la petite fille risque d'être bousculée. Des bruits courent sur la fermeture prochaine de l'usine de bicyclettes de son village. Pendant ce temps, à Paris, les étudiants manifestent...
Des sujets sociaux traités avec espoir et optimisme.
Un roman historique pour les enfants de 7 à 11 ans.
La retraite concerne tout le monde, et pas seulement les plus âgés d'entre nous. Avec l'espérance de vie et la durée de vie en retraite qui s'allongent, comprendre le système de retraite est nécessaire. Après avoir dressé un état des lieux sur la démographie de cette catégorie sociale, l'auteur explique le fonctionnement des systèmes de retraites spécifiques et revient sur le traitement des inégalités. Enfin, la question des réformes est posée. Comment fonctionne un système en points ? Qu'est-ce que la durée requise de cotisation ? Quels sont les conséquences des inégalités d'espérance de vie ? Est-ce que le système de retraite français est soutenable financièrement ? Faut-il unifier le système de retraite français ? Autant de questions que l'on se pose et auxquelles cet ouvrage répond.