Natures mortes, entre passé et présent
La dernière grande manifestation autour de La nature morte de l'Antiquité au XXe siècle fut organisée en 1952 à Paris par Charles Sterling. Les Choses rend hommage à ce grand historien de l'art, en actualisant le point de vue et en intégrant tout ce qui a renouvelé nos perspectives, tant en histoire de l'art ancien et contemporain, qu'en littérature, poésie, philosophie, archéologie, botanique ou écologie.
Élargissant les frontières chronologiques et géographiques, l'ouvrage ouvre des fenêtres sur d'autres cultures qui ont représenté les choses en majesté. Il convoque des artistes contemporains qui s'inspirent de leurs prédécesseurs en modifiant notre regard sur le passé. Longtemps déconsidéré, le genre de la nature morte, assimilé à la trivialité de la vie quotidienne voire à la mécréance, doit être reconsidéré à la faveur de notre attachement grandissant aux choses ainsi qu'aux relations nouvelles qui s'établissent entre le vivant et le non vivant.
En complément de l'ouvrage scientifique Les Choses, cet album reprend les grandes thématiques de l'exposition et en présente ses principaux chefs-d'oeuvre. Il permet ainsi une exploration succincte du genre de la nature morte depuis la Préhistoire.
Longtemps déconsidéré, le genre de la nature morte, assimilé à la trivialité de la vie quotidienne voire à la mécréance, doit être reconsidéré à la faveur de notre attachement grandissant aux choses ainsi qu'aux relations nouvelles qui s'établissent entre le vivant et le non vivant.
Dans ce récit si simple et si uni qu'il convient d'en souligner l'originalité profonde, Georges Perec tente, le premier avec cette rigueur, de mettre au service d'une entreprise romanesque les enseignements de l'analyse sociologique. Il nous décrit la vie quotidienne d'un jeune couple d'aujourd'hui issu des classes moyennes, l'idée que ces jeunes gens se font du bonheur, les raisons pour lesquelles ce bonheur leur reste inacessible - car il est lié aux choses que l'on acquiert, il est asservissement aux choses. « C'est qu'il y a [dira Georges Perec] entre les choses du monde moderne et le bonheur, un rapport obligé... Ceux qui se sont imaginé que je condamnais la société de consommation n'ont vraiment rien compris à mon livre. Mais ce bonheur demeure possible ; car, dans notre société capitaliste, c'est : choses promises ne sont pas choses dues. »
Les sciences humaines d'aujourd'hui sont plus que du domaine du savoir : déjà des pratiques, déjà des institutions. Michel Foucault analyse leur apparition, leurs liens réciproques et la philosophie qui les supporte. C'est tout récemment que l'«homme» a fait son apparition dans notre savoir. Erreur de croire qu'il était objet de curiosité depuis des millénaires : il est né d'une mutation de notre culture. Cette mutation, Michel Foucault l'étudie, à partir du XVII? siècle, dans les trois domaines où le langage classique - qui s'identifiait au Discours - avait le privilège de pouvoir représenter l'ordre des choses : grammaire générale, analyse des richesses, histoire naturelle. Au début du XIX? siècle, une philologie se constitue, une biologie également, une économie politique. Les choses y obéissent aux lois de leur propre devenir et non plus à celles de la représentation. Le règne du Discours s'achève et, à la place qu'il laisse vide, l'«homme» apparaît - un homme qui parle, vit, travaille, et devient ainsi objet d'un savoir possible.Il ne s'agit pas là d'une «histoire» des sciences humaines, mais d'une archéologie de ce qui nous est contemporain. Et d'une conscience critique : car le jour, prochain peut-être, où ces conditions changeront derechef, l'«homme» disparaîtra, libérant la possibilité d'une pensée nouvelle.
L'huître L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, d'une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C'est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l'ouvrir:il faut alors la tenir au creux d'un torchon, se servir d'un couteau ébréché et peu franc, s'y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles:c'est un travail grossier. Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d'une sorte de halos. À l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger:sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d'en-dessus s'affaissent sur les cieux d'en-dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé d'une dentelle noirâtre sur les bords. Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner.
Ce hors-série, qui accompagne l'exposition présentée au musée du Louvre, s'attarde sur le genre de la Nature morte, de la préhistoire à nos jours, dans différentes cultures. Magnifiée par le Siècle d'or hollandais puis déconsidérée, la nature morte interroge pourtant notre rapportaux choses et plus largement au monde qui nous entoure.
Numéro à l'occasion du l'exposition au Louvre du 12/10 au 23/01/23 :
- Les choses du quotidien dans la peinture antique - Moyen-Age : objets, attributs, symboles - Renaissance : la valeur des choses - XVII et XVIIIe : les choses en majesté - Vanités - 1800-1914 : la peinture à l'épreuve de la nature morte - de 1914 à aujourd'hui : silence et discours des choses
Saviez-vous que Brueghel, Manet, Braque, Van Gogh ont peint de sublimes natures mortes, hommage aux choses, au monde et au quotidien ?
Longtemps déconsidéré, voire méconnu, le genre de la nature morte a fait connu pourtant de fascinants chefs-d'oeuvre : peintures hollandaises des 17e et 18e siècles, Cézanne et les impressionnistes, Juan Gris et Georges Braque...
De l'Antiquité au XXe siècle, ce panorama nous fait découvrir ou redécouvrir quelques-uns des plus grands chefs-d'oeuvre du genre, au réalisme fascinant, et lève le voile sur des tableaux aux mille facettes. Une magnifique traversée de toute l'histoire de l'art, sous un angle original et inédit !
Nous sommes entourés d'objets, de symboles et de choses qui marquent, déterminent et symbolisent notre quotidien. C'est pour mieux nous les faire voir et comprendre que les artistes d'hier et d'aujourd'hui perpétuent la nature morte. Découvrez, de la pre´histoire a` l'art contemporain, comment la vie inspire les arts plastiques et comment elle représente les grandes the´matiques de la nature humaine. L'art répond aux grandes questions de la vie : d'où vient-on ? comment protéger notre monde ? quelle place pour l'être humain dans le règne animal ? Qu'y a-t-il après la vie ? Les enfants verront leur monde d'un nouvel oeil, vif et alerte !
Cet ouvrage témoigne d'un travail durant de longues années sur les textes antiques, pour mettre en lien la littérature gréco-romaine et les peintures et mosaïques de la même époque. Ces recherches témoignent de la richesse de la pensée et de la représentation antiques à partir du thème de la nature morte, thème qui allait prendre une place considérable dans l'art occidental.
En chemin avec... est une série de monographies qui proposent de partir à la découverte d'artistes au travers de leurs oeuvres emblématiques. Au fil de ces oeuvres, commentées dans un style accessible et évocateur, nous allons à la rencontre d'un style, d'une technique, d'un art, mais aussi d'une vie pour se familiariser avec univers et mieux comprendre une oeuvre...
Les enfants et les parents seront ravis de retrouver les oeuvres de ce peintre espiègle qui aime jouer sur les mélanges et la confusion des genres. Dans un style simple et accessible, le texte accompagnera cette découverte joyeuse et ludique en mettant en lumière toutes les facéties d'Arcimboldo.
A partir de 8 ans.
Mis en scène par le duo M/M, dont le travail graphique propose littéralement au lecteur de faire face à Arcimboldo, l'ouvrage mêle aux essais de Chiara Parisi et d'Anne Horvath, co-commissaires de l'exposition, ceux de deux spécialistes du Maniérisme, Patricia Falguières et Antonio Pinelli. Il invite également Yasha David à un échange sur sa collaboration avec Pontus Hultén lors de l'exposition historique conçue en 1987 au Palazzo Grassi, L'Effet Arcimboldo. Donatien Grau compose une chronologie commentée de l'époque d'Arcimboldo à nos jours et Maurizio Cattelan un manifeste en guise de conclusion.
Le mythique essai de Roland Barthes, « Arcimboldo, Rhétoriqueur et Magicien » (1978), est, de manière exceptionnelle, intégralement republié dans le catalogue.
Amoncellements de fruits, de légumes, de poissons ou de fleurs surgissent, les visages allégoriques (voire d'armes, de livres ou d'ustensiles de cuisine) de Giuseppe Arcimboldo (1527-1593) sont reconnaissables entre tous. Le peintre milanais a fasciné ses contemporains qui ont adoré ses images doubles et ambiguës. Tout ce qui touche à la vie de Giuseppe Arcimboldo et à son oeuvre demeure ambigu, équivoque et mystérieux. Assez vite tombé dans l'oubli, il est redécouvert au XXe siècle par les surréalistes, adeptes de ses calembours et jeux de mots visuels. Ses inventions formelles ne cessent, depuis, d'inspirer les artistes. Le Centre Pompidou-Metz a imaginé un dialogue original et fécond entre ses compositions et celles de créateurs tels que Lavinia Fontana, Dalí, Bellmer ou Cindy Sherman. D'une certaine manière tous les artistes du XXe siècle qui ont porté atteinte à l'intégrité du corps humain sont redevables à Arcimboldo, leur mythique devancier.
Beaux Arts Éditions se demande qui est vraiment Arcimboldo ? Un innovateur de génie ou un simple portraitiste de cour, un satiriste ou un courtisan, un expert érudit ou un bouffon, un humaniste ou un illusionniste, un créateur ou un décorateur ? Un peu de tout cela sans doute car l'artiste est aussi énigmatique que l'oeuvre. Nous montrerons l'actualité de son oeuvre et comment elle irrigue toute l'histoire de l'art depuis cinq siècle, en la confrontant aux artistes qui l'ont admiré depuis le XVIe siècle jusqu'à nos jours.
Des fleurs, des fruits et légumes, des poissons ou des viandes, de la vaisselle ou autres objets du quotidien... Bienvenue dans le monde de la nature morte ! Depuis l'Antiquité, les artistes rivalisent de précision pour capter la beauté des choses qui nous entourent. Des oeuvres parfois saisissantes de réalisme, qui sont un régal pour nos yeux. Riches en symboles, elles racontent aussi ce que nous sommes et l'évolution de nos sociétés. Si ce genre a longtemps été tout en bas de la hiérarchie académique, il a toujours rencontré un vif succès populaire. Et les artistes modernes et contemporains ne cessent de le réinventer, à travers des oeuvres étonnantes. La nature morte reste bien vivante !
Ce livre revisite de fond en comble le genre de la nature morte comme lieu idéal du dialogue entre le vivant et le non-vivant, entre nous et les choses, entre présent et passé. Il invite à repenser l'histoire et la géographie de la représentation des choses : il remonte à la Préhistoire et ouvre des frontières sur d'autres contrées que l'Europe et les États-Unis. Il établit des correspondances entre les arts contemporains et les arts anciens en montrant de quelle manière les choses représentées par les artistes sont un bon observatoire des sensibilités.Cet essai est aussi une histoire de la tension entre l'abondance et son contraire, entre l'être et l'avoir depuis que l'on accumule des vivres, des outils, des armes, des proies, des vêtements, des parures, des choses désirables. Il est fondé sur l'observation des oeuvres d'art des peintres, sculpteurs, photographes et cinéastes (anonymes, Piraïkos, Mu Qi, Aertsen, Spoerri, Gupta, Tati, Tarkovski...) et sur la pensée des savants (Philostrate, Marx, Weber, Sterling, Barthes, Latour, Appadurai...) - et est traversé par l'esprit des poètes et des écrivains (Montaigne, Deubel, Baudelaire, Hugo, Michaux, Ponge, Perec...).
Barcelone, 1899. Tous deux peintres, Joaquín Mir et son ami Vidal Balaguer fréquentent le fameux cabaret-galerie Els Quatre Gats. Quoique criblé de dettes, Balaguer refuse de vendre le portrait qu'il a fait de Mar, son amour, disparue quelques mois plus tôt sans laisser la moindre trace... Son comportement éveille les soupçons d'un inspecteur de police, d'autant plus que le corps d'une défunte dont Balaguer avait fait le portrait s'est aussi volatilisé...
Pour tous les dessinateurs (étudiants, amateurs), un cours particulier avec de grands artistes, afin d'assimiler la technique grâce à de nombreux exemples commentés.
Puisant son inspiration dans la nature morte espagnole des XVIe et XVIIe siècles (Sanchez Cotán en est un représentant), mais aussi, parmi tant d'autres, dans les oeuvres de Chardin ou encore de Morandi, l'artiste contemporaine Carol Descordes propose avec « Vies tranquilles » une série de photographies de natures mortes réalisées dans son studio au coeur du Perche. C'est ici qu'elle rassemble de très nombreux objets patiemment chinés, mis en valeur dans des compositions tour à tour étoffées, évoquant les vanités du XVIIe siècle, ou très sobres, voire dépouillées. Toutes, notamment grâce à une lumière dirigée et douce, brouillent résolument les frontières entre peinture et photographie.
Dans cet ouvrage, les oeuvres de Carol Descordes sont mises en regard de textes du XVe, XVIIe et XVIIIe siècles, reproduits dans leur orthographe originelle. Le relatif hermétisme qui ne manque pas d'en découler induit également une certaine poésie, qui répond à celle des photographies.
Parution à l'occasion du Salon PARIS TABLEAU Fruit de nombreuses années de recherche, l'ouvrage d'Éric Coatelem présente un panorama de la peinture française de natures mortes au XVIIe siècle, avec les oeuvres de Jacques Linard, Louyse Moillon, Jean-Baptiste Monnoyer, Pierre Dupuis ou Sebastien Stoskopff, autant de noms qui évoquent les différentes facettes de la peinture française.
Grâce à un ensemble de plus de 500 tableaux, l'ouvrage met en parallèle le style français avec les peintres flamands, hollandais ou italiens, de manière à appréhender les influences et les échanges artistiques dans l'Europe occidentale des années 1620-1700.
Avec un dictionnaire des peintres, comprenant leur biographie et de nombreuses références biblio - graphiques, le livre constitue une importante somme de connaissances pour les chercheurs et les amateurs.
Préfacé par Hilliard Goldfarb, conservateur en chef du musée des Beaux-Arts de Montréal, et ponctué de textes d'Alexis Merle du Bourg, historien de l'art, l'ouvrage propose des toiles inédites qui apportent une lisibilité nouvelle à la carrière de ces peintres souvent méconnus.
Qu'est-ce qu'une nature morte ? Où et quand est-elle apparue ? Existe-t-elle toujours ? C'est à ces questions simples que répond le hors-série de Télérama. En 56 tableaux, où se mêlent chefs-d'oeuvre et curiosités, il invente un musée, presque idéal, de ce genre, jadis injustement méprisé, aujourd'hui englouti dans la masse des objets culturels contemporains.